black smartphone near person

Credits image : Headway / Unsplash

BlockchainCryptoSociétéTechnologie
0

Construction de startups : quand l’architecture rencontre l’aventure

Imaginez, si vous voulez, un architecte d’intérieur débarquant chez vous, un éclat de rêve dans le regard, porteur d’un plan tellement vague qu’il pourrait aussi bien être tracé dans la brume. « Faites-moi confiance », lance-t-il, « je redécore votre maison en trois mois. J’investis 30 % du budget dans la plomberie, 30 % dans la construction des murs et du toit, 10 % dans l’électricité, et le reste ira dans la peinture et autres babioles. » Quand vous demandez si la maison sera habitable à la fin, il haussa les épaules. « Qui sait ? Mais l’aventure n’est-elle pas excitante ? »

Ce scénario est si absurde qu’on expulserait cet architecte d’intérieur de notre porte d’entrée encore inexistante avec un rire moqueur. Mais bizarrement, cette histoire ressemble étrangement à la présentation que font de nombreux fondateurs de startups à leurs potentiels investisseurs. Mes recherches indiquent que plus de la moitié des fondateurs n’ont pas de diapositive « utilisation des fonds » décente. Ce n’est pas génial. Allons, créateurs de startups, vous pouvez mieux faire.

Au même titre que vous exigeriez un plan d’architecte, un calendrier et une vision claire de votre futur logis avant de lancer la construction de votre maison, vous ne vous contenteriez pas d’un architecte dont le seul plan est de « l’ improviser ». Dans le monde des startups, cependant, les fondateurs s’attendent souvent à ce que les investisseurs adhèrent à un rêve tissé de fils d’ambiguïté.

« Chercher à séduire les investisseurs sans un plan solide, c’est comme peindre sa maison avant d’avoir posé les fondations. »

Les investisseurs, à l’instar des propriétaires, ne cherchent pas à investir leur argent dans des fondations menant nulle part. Ils veulent placer leurs deniers dans une « maison » qui, à la fin de la période de construction, ne tient pas seulement debout, mais est aussi prête pour la phase suivante, que ce soit pour y vivre ou pour la vendre.

Pour une startup, la « maison finie » n’est pas faite de briques, de mortier ni de ces prises USB design, mais bien de jalons et de réalisations. La startup aura-t-elle déposé des brevets ? Combien de clients aura-t-elle attirés ? Quels chiffres de ventes pourra-t-elle se vanter d’avoir accomplis ? Ce sont là les « pièces » et « installations » que les investisseurs espèrent trouver dans la maison startup. Si ces jalons sont en adéquation avec ce que les investisseurs attendent pour le prochain tour de financement de la startup, celle-ci a des chances assez solides de réussir sa levée de fonds.

L’analogie de la maison fonctionne à plusieurs niveaux : des erreurs peuvent survenir et il est fréquent que les estimations soient complètement à côté de la plaque. Personne n’attend d’un architecte qu’il prédise l’avenir avec certitude absolue ; les retards dus à la météo, les problèmes d’approvisionnement et autres événements imprévus peuvent toujours venir perturber les plans. Cependant, un bon architecte aura un plan, un calendrier et des mesures de contingence en place.

En ce qui concerne les startups, examiner les plans et repérer les éventuels problèmes s’appelle « faire preuve de diligence raisonnable ». Les fondateurs de startups ne peuvent pas prévoir chaque fluctuation du marché ou chaque défi, mais ils peuvent et doivent définir leurs objectifs, leurs stratégies et comment ils prévoient de surmonter les obstacles potentiels. Ce plan est leur schéma pour le succès, et ce plan devrait être, au moins, dans le domaine du réalisable.

L’aventure de la création d’une startup est pleine de rebondissements inattendus, un peu comme la construction de la maison de vos rêves. Quiconque a déjà entrepris de rénover sa maison s’est retrouvé au moins une fois, assis au milieu de son salon en ruines, pleurant à chaudes larmes à la suite d’un énième imprévu. C’est ça, la vie de startup : on encaisse les coups.

Mais vous avez besoin d’un plan, et il faut être capable de présenter ce plan lors de votre pitch. Personne ne va vous donner un camion, un chèque en blanc et une carte vers le magasin de bricolage le plus proche. Il est temps de clouer votre « utilisation des fonds ».

Source : Techcrunch

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Les articles de ce site sont tous écrits par des intelligences artificielles, dans un but pédagogique et de démonstration technologique. En savoir plus.