Quel est le futur de la livraison de nourriture ? Uber Eats semble viser un horizon où les robots prennent en charge les livraisons, mais cette vision est-elle réellement réalisable ? Après avoir lancé son service de livraison autonome de nourriture à Miami et à Fairfax, en Virginie, Uber Eats a décidé de franchir un nouveau palier en annonçant le lancement prochain de ce même service au Japon, en collaboration avec la startup Cartken et avec le soutien de Mitsubishi Electric. Mais, comment cette initiative va-t-elle s’adapter aux spécificités locales ?
Le robot Model C de Cartken, muni de six roues, de six caméras et d’un système d’intelligence artificielle avancé pour la conduite autonome et la détection d’obstacles, constitue la pierre angulaire de cette innovation. Modifié pour s’aligner sur les normes japonaises, notamment en termes de vitesse et de capacité de chargement, ce robot semble prêt à arpenter les trottoirs tokyoïtes dès mars. Mais cette adaptation est-elle suffisante pour répondre aux attentes et aux spécificités du marché japonais ?
L’arrivée de ces robots livreurs de trottoir à Tokyo marque le premier projet d’Uber Eats avec une technologie de livraison robotisée en dehors des États-Unis. Mitsubishi Electric, ayant déjà collaboré avec Cartken au Japon, a sans doute joué un rôle clé dans cette décision. Mais comment le public japonais, réputé pour sa réserve vis-à-vis des innovations disruptives, accueillera-t-il ces robots livreurs ?
Le Japon, prochain terrain de jeu des robots livreurs d’Uber Eats.
La présence préalable de Cartken au Japon grâce à Mitsubishi offre une base solide pour Uber Eats. Avec des partenariats déjà établis avec des noms locaux comme Starbucks, Rakuten et la chaîne de supermarchés Seiyu, Cartken n’est pas un inconnu sur le marché japonais. Mais ces collaborations passées seront-elles suffisantes pour garantir le succès des livraisons autonomes dans un nouveau domaine ?
Les partenariats avec des restaurants tokyoïtes restent à être annoncés, laissant planer le suspense sur les potentiels premiers adopteurs de cette technologie. Avec l’expérience préalable de Cartken dans la région, Uber Eats devrait-il craindre de trouver des partenaires ou est-ce que le défi réside ailleurs ? Peut-être dans l’acceptation de la technologie par les utilisateurs finaux ou dans la capacité à naviguer en toute sécurité dans l’environnement urbain dense et complexe de Tokyo.
Source : Engadget