« L’image vaut mille mots, mais parfois, elle peut vous raconter toute une histoire alternative. » Dans le monde en constante évolution de la technologie de l’intelligence artificielle, Google nous a fourni la dernière mouture de son chatbot IA, jadis connu sous le nom de Bard et désormais baptisé Gemini. Ce génie numérique peut transformer vos descriptions textuelles en créations visuelles chatoyantes. Imaginez, un simple texte, et pouf! Vous avez une illustration d’un couple heureux ou d’une scène où des gens en costumes d’époque déambulent dans nos rues modernes. Cependant, Gemini a été mis sur le grill pour avoir peint certaines figures historiquement blanches en couleurs plutôt… diversifiées. Google a promis de rectifier le tir, reconnaissant quelques « inexactitudes » dans ces représentations historiques.
Pour le coup, la boîte de Pandore s’est ouverte lorsque d’anciens employés de Google se sont plaints sur les réseaux sociaux. Les résultats des requêtes soumises à Gemini semblaient ignorer l’existence des Blancs, suscitant une vague de réactions mitigées, principalement de la part de personnalités de droite. Ils ont partagé des images où les pères fondateurs de l’Amérique ou même les papes de l’Église catholique étaient représentés comme des personnes de couleur. Attention, retouche d’histoire en cours!
Google entreprend de régler les incohérences historiques générées par Gemini, promettant une diversité réfléchie.
Nos propres expérimentations ont révélé une mosaïque intéressante: des pères fondateurs majoritairement blancs avec une touche de diversité ici et là, des Papes sous les traits de femmes noires ou d’Amérindiens et des Américaines dépeintes sous toutes les couleurs. Mais pas de nazis en vue, Gemini refusant catégoriquement de se plier à de telles requêtes, citant les «symbolismes et impacts nocifs associés au Parti Nazi».
À travers les pixels et les algorithmes, Gemini semble avoir pris le parti de la surcorrection. Les IA, élevées dans le sérail du numérique, ont parfois montré un côté ombrageux, voire discriminatoire. Un exemple frappant de 2022 montre un robot labellisant un homme Noir comme criminel lors d’un test. Google, dans un élan de globalité, entend refléter sa base d’utilisateurs diversifiée tout en prenant au sérieux les biais et la représentation. Gemini continuera donc d’illustrer la diversité à partir de requêtes ouvertes, mais promet un ajustement fin pour les contextes historiques plus délicats.
Comme le dit le proverbe, il est difficile de peindre avec précision quand l’histoire et la modernité s’entremêlent dans le pinceau de l’IA. Google cherche à harmoniser cette fresque numérique, en veillant à ce que chaque couche de notre passé soit reconnue avec le vernis adéquat. Alors chers amis, la prochaine fois que vous demanderez à Gemini de dessiner, rappelez-vous que l’histoire, c’est bien plus qu’une série de portraits figés, c’est un arc-en-ciel de perspectives. Et qui sait, peut-être qu’un jour, on découvrira que les Vikings portaient des polaires et des Ray-Ban. Après tout, en terme d’histoire, l’IA pourrait bien être le plus créatif des conteurs.
Source : Engadget