« Si vous pensez que la conduite autonome est sur la voie rapide, il est peut-être temps de vérifier vos rétroviseurs. » – Anonyme, probablement pas un pilote de F1.
Alors que le monde se précipitait autrefois pour plonger dans la piscine de l’argent de la conduite autonome avec l’enthousiasme d’un enfant un jour de canicule, les entreprises chinoises spécialisées dans ce domaine connaissent désormais une petite baisse de régime. C’est un peu comme passer de la vitesse lumière à celle d’un vélo dans une montée.
Prenez Haomo.ai, par exemple. Ce petit prodige de la conduite autonome, cocooné par le grand constructeur automobile chinois Great Wall Motor, vient de glaner pas moins de 100 millions de yuans (ouch, ça fait environ 14 millions de dollars) grâce à un tour de financement. Ce n’est pas de la petite monnaie, mais à l’échelle des folies passées, on pourrait presque l’appeler le « fonds de poche ». Chengdu, célèbre pour ses pandas géants et moins pour ses investissements, est le chef d’orchestre de cette symphonie monétaire.
En ces temps où les investisseurs étrangers lèvent le pied, les mécènes domestiques de la Chine, avec un soutien gouvernemental local, prennent le relais pour béquiller les nouvelles stars de la tech.
Ne pensez pas cependant que Haomo.ai est un petit joueur. Ayant levé plus de 200 millions de dollars en fonds propres (tout en yuan chinois, s’il vous plaît !), ils ont des supporters de taille comme le géant de la livraison Meituan et Qualcomm Ventures. Dirigée par Gu Weihao, un alun de la Baidu smart car, la société trace sa route en développant des systèmes d’aide à la conduite de niveau 2 pour les voitures particulières, tout en flirtant avec les solutions de conduite autonome de niveau 4 pour les véhicules logistiques.
Le dernier tour de table, épicé comme un plat de Sichuan, verra Haomo développer des robots pour la ville de Chengdu – un peu comme si leur technologie allait bientôt nettoyer les rues avec la même ardeur que nos papilles gustatives nettoyant un bol de Dandan Mian.
Avec plus de 120 millions de kilomètres au compteur de ses systèmes ADAS et près de 300 000 colis livrés à travers Pékin, Haomo semble avoir trouvé sa voie. Cela même en partageant la route avec des concurrents comme Pony.ai et WeRide, qui, malgré leurs ambitions de taxis-robots, ont dû mettre un peu le frein à main le temps de trouver leur rythme.
Le secret de la sauce spéciale de Haomo ? Un mélange bien dosé de l’appui de Great Wall et d’un bouquet garni de clients pas uniquement limité à cette entreprise. Ils semblent avoir trouvé la recette pour naviguer sur les routes sinueuses du financement de la R&D en tech autonome.
Source : Techcrunch
