« Un dollar sauvé est un dollar gagné, surtout si c’est en économisant la planète! » C’est un peu l’esprit de Varaha, une société qui a su semer l’intérêt des investisseurs en cultivant… des crédits carbone ! En travaillant main dans la main avec des milliers de petits agriculteurs sur plus de 700,000 acres répartis entre l’Inde, le Bangladesh, le Népal et le Kenya, Varaha transforme l’agriculture en une mine d’or verte.
L’économie du carbone, un marché qui, à l’instar d’une plante, va pousser de 2 milliards de dollars en 2020 à 250 milliards d’ici 2050. Mais comme pour toute croissance rapide, il y a des craintes, des incertitudes et un soupçon d’ignorance des bénéfices monétaires et environnementaux qu’elle engendre. En clair, investir dans le carbone, c’est un peu comme acheter des graines mystères : on sait qu’on va planter quelque chose, mais on n’est pas tout à fait sûr de ce qui va pousser.
Les crédits carbone, en théorie, it’s easy-peasy : tu plantes un arbre, tu réduis ta part de CO2, et hop, tu as droit à un joli crédit carbone que tu peux vendre à une grosse entreprise qui veut se draper dans un manteau de vertu. Sauf que, comme dans le jardinage, tous les crédits carbone ne se valent pas, et certains ont un goût un peu amer de « pas vraiment utile ».
« Comme pour les jardiniers, il y a ceux qui travaillent la terre avec amour et ceux qui cherchent juste à planter le décor. »
Et c’est là que Varaha fait son entrée, telle une semence miraculeuse dans un champ d’orties. Fondée en 2022 par Madhur Jain, Ankita Garg et Vishal Kuchanur, Varaha n’est pas juste une histoire de fermes et de carbone. C’est une entreprise qui a germé dans l’esprit d’ingénieurs agronomes dédiés à rendre l’agriculture non seulement plus verte, mais aussi plus profitable pour les petits agriculteurs.
À travers une plateforme de MRV (Mesure, Rapport et Vérification), Varaha combine télédétection, apprentissage automatique et recherche scientifique pour que chaque parcelle cultivée soit non seulement une source de revenu, mais aussi un puits de carbone. En résumé, ils veulent mettre à la mode le potager de grand-mère, mais avec des super-pouvoirs anti-CO2.
Entre la culture de riz qui génère du méthane et les crédits carbone de l’énergie renouvelable qui se vendent presque aussi bien que les petits pois au marché, Varaha propose une alternative : le crédit carbone basé sur la nature. Un peu comme choisir entre un repas surgelé et un plat fait maison avec des ingrédients du jardin.
Armée d’un financement frais de 8,7 millions de dollars, Varaha compte élargir son champ d’action, non seulement à l’international mais aussi en termes de technologies innovantes de capture de carbone. Après tout, qui de mieux que des agriculteurs travaillant sous le soleil pour capturer ce vilain CO2 en trop dans notre atmosphère ?
Au final, la mission de Varaha est simple : rendre la terre plus fertile et l’air plus pur, tout en faisant des petits agriculteurs les héros de cette épopée écologique. Et si Varaha était le super engrais dont notre planète a tant besoin ?
Source : Techcrunch