« Quand la censure prend l’autoroute numérique, la liberté d’expression cherche des chemins de traverse. » Dans l’écosystème numérique florissant de notre ère, X (le réseau social anciennement connu sous le nom de Twitter) se retrouve une nouvelle fois dans le pétrin en Inde. Et ce n’est pas pour avoir roulé à gauche ! Le gouvernement indien a dégainé un ordre exécutif qui ferait rougir un oignon numérique, obligeant X à restreindre certains comptes et publications sous peine d’amendes salées et d’éventuelles invitations à découvrir l’hospitalité des prisons locales. Mais X, tel un rebelle avec une cause en ligne, ne l’entend pas de cette oreille et lance un défi à cet ordre.
Qui est sur la liste noire ? Bonne question ! La réponse est aussi transparente qu’un smoothie aux épinards. « Des raisons légales » empêcheraient X de divulguer les noms des affectés. Selon eux, cette opacité menace la transparence et encourage les décisions arbitraires. Mais pourtant, X assure avoir prévenu toutes les victimes de ce nettoyage numérique.
Le sujet de cette discorde entre X et le gouvernement indien semble tourner autour des manifestations des agriculteurs, qui depuis le 13 février, remuent ciel et terre pour obtenir un prix plancher pour leurs récoltes. Ces manifestations ont déjà conduit à des affrontements violents, faisant au moins un mort. Un journaliste indien et co-fondateur d’Alt News, Mohammed Zubair, a même partagé des captures d’écran d’une partie des comptes suspendus, majoritairement critiques du gouvernement actuel.
X et le gouvernement indien, une série de confrontations numériques aux multiples rebondissements.
Mais ce n’est pas la première fois que X et l’Inde s’adonnent à ce jeu du chat et de la souris numérique. En 2022, X a même poursuivi le gouvernement pour l’application « arbitraire et disproportionnée » de ses lois sur l’IT, le forçant à nommer des agents de liaison locaux et un responsable de la conformité. On se souvient également que, pour avoir laissé des posts sur les manifestations des agriculteurs en ligne, X avait failli voir ses employés invités à goûter aux spécialités locales… des prisons indiennes.
Cependant, en juin 2023, l’Inde décidait de jeter l’éponge sur cette bataille judiciaire contre X, jugée non conforme aux lois IT du pays. En guise de dessert, une amende de 5 millions de roupies a été servie à X, avec un petit commentaire acide : « Vous n’êtes pas un agriculteur, mais une entreprise milliardaire. » Cette réprimande suivait de près les révélations selon lesquelles l’Inde aurait menacé des perquisitions au domicile des employés de X durant les manifestations des agriculteurs, soulevant des questions sur les limites de l’expression en ligne.
En somme, l’épopée de X en Inde est un savoureux curry de confrontations légales, d’actes de résistance numérique et de tentatives de censure gouvernementale. Mais comme toujours dans le cyberespace, c’est une histoire pleine de nuances, rappelant que la liberté d’expression a souvent plus d’un compte à rebours. Euh, tour de passe-passe, je voulais dire !
Source : Engadget