Quels mécanismes les géants des réseaux sociaux ont-ils mis en place pour connecter les créateurs de contenu avec les marques, et pourquoi Spotify, le géant du streaming musical, rejoint-il maintenant cette danse avec un nouveau programme nommé AUX ? Facebook, Instagram, Snap, YouTube, chacun a son programme, désormais Spotify lance AUX, une « agence de conseil musical » destinée aux marques. Mais AUX est-il vraiment une marketplace pour créateurs ou cache-t-il autre chose sous cette définition ?
Comment Spotify envisage-t-il d’utiliser AUX pour générer un nouveau flux de revenus ? Il est connu que les marques peuvent payer pour tirer parti de ce nouveau service. Est-ce une simple extension de leur modèle économique ou une tentative de réinvention face à une industrie qui évolue constamment ?
Le premier client d’AUX, Coca-Cola, s’est associé à la DJ, productrice, chanteuse et auteure-compositrice berlinoise Peggy Gou. Ensemble, ils jouent la carte des partenariats à long terme avec concerts, événements, contenu sur les réseaux sociaux, playlist de marque et support promotionnel. Cette initiative marque-t-elle une nouvelle ère pour Spotify, qui semble désormais s’intéresser davantage à l’univers du branding et du marketing qu’à sa base de streaming musical ?
Spotify prend le virage des réseaux sociaux avec AUX, en explorant de nouveaux terrains pour connecter artistes et marques.
La polémique entourant le nouveau modèle de rémunération de Spotify, qui promettait de redistribuer un milliard de dollars aux artistes, a tourné court avec de nombreuses critiques l’accusant de désavantager les artistes émergents. Est-ce que AUX représenterait une manière pour Spotify de compenser ces artistes défavorisés par le nouveau modèle de royalties ? Fournirait-il une nouvelle avenue pour ceux qui peinent à profiter pleinement du modèle de streaming actuel ?
Spotify affirme qu’AUX élargira les opportunités pour les artistes, offrant une plateforme d’expression créative, un soutien financier, et des partenariats stratégiques. Ces actions reflètent-elles un engagement sincère envers la communauté artistique ou une réaction pragmatique aux défis économiques contemporains de l’industrie musicale ?
La mise en œuvre de Coke Studio chez Spotify LA en collaboration avec la Coca-Cola Company, visant à fournir un soutien à l’enregistrement pour les artistes émergents, est-elle un indicateur du succès futur de cette initiative ? Peut-on s’attendre à ce que d’autres géants du monde des affaires suivent l’exemple et réalisent la valeur ajoutée d’une telle collaboration pour leur image et leur outreach ?
Bien que l’objectif déclaré soit d’aider les artistes à « vivre de leur art », la nécessité pour ces derniers de conclure des accords de marque, à l’image des créateurs de contenu sur les réseaux sociaux, ne soulève-t-elle pas des questions quant à la valeur accordée par Spotify et par l’industrie à la musique et à la créativité en tant que telles ? Et avec l’omniprésence de la musique générée par l’IA, quel avenir pour les artistes cherchant à se démarquer ?
Dans un monde où la surabondance musicale rend difficile la découverte et la viabilité économique pour les nouveaux artistes, AUX par Spotify peut-il réellement faire la différence, ou est-ce une tentative de diversification trop centrée sur les marques au détriment des créateurs eux-mêmes ?
Source : Techcrunch