« Dans l’espace, personne ne vous entendra rire. » – Quelque peu détourné de Ridley Scott, mais parfait pour débuter notre voyage cosmique du jour avec Jeff Bezos et sa fusée orbitale géante, Blue Origin. Imaginez le spectacle : une immense rocket se dresse fièrement sur sa plateforme de lancement, prête à conquérir l’espace… ou presque!
Ce mastodonte métallique est un assemblage tout droit sorti de l’usine de Blue Origin, mais avec un petit twist : il se pourrait bien qu’une partie de cette beauté sidérale ne voie jamais l’étoile du jour. Les plus perspicaces noteront l’absence des moteurs BE-4 – ceux-là même qui chauffent les bancs de tests chez la NASA. Un peu comme préparer sa voiture pour un road trip sans penser à vérifier le moteur, mais avec un budget légèrement plus conséquent.
« Pas de moteurs ? Pas de problème! Blue Origin aime les défis – et les gros jouets. »
Les tests à venir, essentiels pour valider la fusée, permettront de simuler un environnement presque réel. On joue à Tetris avec les composants de la fusée pour l’intégrer sur la plateforme et on fait le plein, non pas d’essence, mais d’azote liquide. Juste pour le fun, puisqu’on ne compte pas allumer les bougies tout de suite. Le PDG de la boîte, David Limp (qui semble tout sauf « limp » dans ses ambitions), promet de la haute voltige dans sa publication LinkedIn.
Une fois les tests réussis, la fusée fera un petit tour au garage, le temps d’installer les fameux moteurs BE-4. On croirait à un épisode de « Pimp My Ride » version spatiale. Les ingénieurs de Blue Origin sont prêts à parier leurs slips anti-gravité que ce bolide cosmique atteindra la ligne de départ avant la fin de l’année.
Ce véhicule spatial ne vient pas jouer dans la cour des petits. Avec ses ambitions de transporter plus de 45 tonnes de matériel en orbite basse et ses missions de récupération à la manière d’un certain concurrent, SpaceX, le New Glenn de Blue Origin a tout pour devenir la star du lancement lourd. De la récupération des premiers étages à l’atterrissage sur une barge en pleine mer, il semble que Jeff Bezos veuille jouer dans la cour des grands.
Les perspectives de ce lanceur ne s’arrêtent pas là. Il a déjà séduit plusieurs clients, dont la NASA qui prévoit d’utiliser cette fusée pour envoyer ses engins spatiaux vers Mars. Amazon, autre chouchou de Bezos, prévoit également d’utiliser New Glenn pour lancer son imposante constellation de satellites. Entre télécoms et internet spatial, Blue Origin ne compte pas laisser sa part du gâteau cosmique à la concurrence.
Source : Techcrunch