« Microsoft: Un joueur dauphin dans la course des consoles? » Comme un magicien tentant un tour de prestidigitation, Microsoft s’échine à réinventer la roue en matière de console de jeux. Mais si l’on gratte un peu le vernis, on se rend compte que le géant technologique semble jouer une partition légèrement différente de celle de Sony et Nintendo. Pourquoi s’obstiner à produire des consoles génération après génération quand le nuage est à portée de main?
Il semblerait que le traumatisme de 2013 lié à l’échec du lancement de la Xbox One, avec son DRM toujours actif, hante encore les couloirs de Redmond. Ah, le doux parfum du chaos et la réaction rapide d’une marche arrière face à une levée de boucliers, pendant que Sony se payait une tranche de plaisir. Mais après la tempête, plutôt que de retourner au port, Microsoft a levé l’ancre vers de nouvelles directions.
Et c’est là qu’on se gratte la tête. Avec une vision clairement axée sur le cloud et les services multiplateformes, pourquoi diable s’entêter à développer une console coûteuse à l’aube de l’ère du streaming ? D’autant plus que l’entreprise s’est transformée en un colosse de l’édition, avec des studios aux quatre coins du globe et une montée en puissance du Game Pass.
« Est-ce qu’un géant comme Microsoft a encore besoin d’une boîte pour jouer? »
Le bateau Xbox semble pourtant naviguer en eaux troubles. Si le Game Pass a vu son nombre d’abonnés grimper durant la pandémie, le calme plat semble revenu. Avec seulement 1% de croissance en 22 mois, sommes-nous face à un plafond de verre? Pendant ce temps, Sony et Nintendo continuent de vendre des consoles comme des petits pains chauds.
Cette semaine, Microsoft a confirmé que certaines de ses exclusivités feraient le saut sur les consoles concurrentes. Un signe que l’avenir de Xbox se dessine davantage dans le logiciel et l’accès à tous, plutôt que dans la quête incessante du hardware le plus puissant. Reste la question qui brûle les lèvres : pourquoi persister à vouloir lancer une nouvelle console haut de gamme?
La réponse pourrait résider dans cette volonté de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, tout en explorant le potentiel de nouveaux horizons, moteurs de croissance futures. Le virage vers le cloud et l’abonnement semble inévitable, mais la transition se veut douce, avec toujours un pied dans le tangible.
Tout compte fait, on pourrait dire que Microsoft joue une partie d’échecs en trois dimensions, où chaque mouvement est calculé, mais laisse parfois les spectateurs perplexes. Et si, au final, la vraie question était de savoir si le cloud a réellement besoin de toucher terre? Allez, gardons les pieds sur Terre, même si nos jeux prennent leur envol dans les nuages. On ne confondra pas de si tôt une Xbox avec une boîte à lunch, bien que l’appétit pour le jeu, lui, semble sans limite.
Source : Engadget