« Même quand on rate son atterrissage, on peut atterrir sous les projecteurs! » – un adage qui semble avoir été taillé sur mesure pour la société Intuitive Machines. Lors d’une récente conférence de presse avec la NASA, la société a révélé que son engin spatial Odysseus n’a pas tout à fait réussi à se poser comme prévu sur la lune. Imaginez un peu la scène : au lieu de l’atterrissage royal attendu, Odysseus a joué à la bascule, finissant sur le côté, probablement après un petit accrochage du pied lors de l’atterrissage. Heureusement, dans cette histoire lunatique, nos héros (les panneaux solaires) captent toujours les caresses du soleil, permettant à l’équipe de garder le contact.
Pourtant, au début, on aurait dit que tout s’était passé comme sur des roulettes, ou plutôt, sur des pieds lunaires. Mais non, l’analyse post-atterrissage nous a servi un twist digne d’une série Netflix : Steve Altemus, PDG et co-fondateur d’Intuitive Machines, a pointé du doigt des données « périmées » pour cette lecture optimiste initiale. C’est un peu comme si vous pensiez avoir encore une tranche de pizza au frigo pour découvrir que votre colocataire s’en est déjà occupé.
En dépit d’une posture peu orthodoxe, Odysseus et ses missions scientifiques de la NASA prospèrent dans l’adversité.
Parlons équipage : tous les passagers, sauf une exposition statique d’art — les sculptures « Moon Phases » de Jeff Koons — sont en mode acrobatie, face au soleil. Ce qui signifie que, malgré un atterrissage plus digne d’une cascade que d’une chorégraphie spatiale, l’engin et ses cargaisons scientifiques de la NASA n’ont pas chômé. Ils ont déjà commencé à collecter et envoyer des données sur leur voyage, leur descente et, bien sûr, leur atterrissage plutôt dramatique.
En plus, l’équipe a un plan B plutôt flashy : l’EagleCam, développée par les étudiants de l’université Embry-Riddle Aeronautical, qui, telle une perche à selfie spatiale, devrait bientôt nous donner un aperçu de la posture non conventionnelle d’Odysseus. Initialement prévue pour être éjectée lors de la descente, cette caméra joue les timides à cause de petits tracas techniques survenus le jour J.
Le chemin vers le succès n’est jamais linéaire, surtout quand on oublie de basculer un interrupteur de sécurité crucial. C’est ce qu’a dû se dire Altemus quand il a réalisé que les finders laser de l’engin, essentiels pour sa navigation de précision, étaient aussi utiles qu’un parasol lors d’une tempête de neige, tout ça à cause d’une petite omission humaine. Heureusement, grâce à une idée lumineuse de dernière minute de Tim Crain, CTO et co-fondateur chez Intuitive Machines, qui a proposé d’utiliser une des charges utiles de la NASA pour guider la descente, l’histoire a connu un dénouement positif.
Avec une telle aventure, Odysseus prouve qu’on peut trébucher, voire faire un demi-tour complet, et atterrir sous les feux de la rampe. Et comme pour toutes bonnes histoires, celle-ci se termine sur une note positive : l’équipe se prépare déjà pour la prochaine suite de ce blockbuster lunaire. Le temps est compté, l’engin ayant pour fenêtre de mission juste un peu plus d’une semaine avant que la nuit lunaire ne tombe. Mais connaissant notre protagoniste, même dans l’obscurité, on peut s’attendre à ce qu’il trouve le moyen de briller.
Source : Engadget