« Le dos de votre téléphone est aussi utile qu’une porte dans une soucoupe volante. Voilà, c’est dit. Au-delà de la caméra, que fait vraiment cet espace qui monopolise 90% de la surface ? Franchement, il est temps qu’il commence à porter ses couleurs. »
L’idée d’un écran secondaire e-ink n’est pas nouvelle. Yota Phone s’y était essayé il y a des années. Finalement, l’entreprise a fait faillite en 2019, quatre ans après avoir lancé son deuxième appareil. À ce moment-là, les appareils pliables faisaient déjà parler d’eux depuis quelques années, réduisant l’innovation à une simple curiosité éphémère.
L’Infinix E-Color Shift, quant à lui, améliore quelque peu le téléphone de Yota en ajoutant de la couleur à l’équation. Cela dit, ce n’est pas l’affichage secondaire à faible consommation promis. C’est plutôt un ajout esthétique amusant à cette partie de votre appareil qui est presque toujours cachée par une coque, votre main, ou posée face contre table.
C’est un peu comme mettre des lumières LED sur votre bicyclette. Ça ne fait pas pédaler plus vite, mais qu’est-ce que ça en jette !
La surface n’est pas du véritable e-ink, et certainement pas du « E » majuscule E-Ink. La technologie est décrite ainsi : « En appliquant différentes tensions, le champ électrique à l’intérieur de la microstructure change, ce qui fait bouger les particules de couleurs correspondantes et afficher les couleurs désirées. Cette approche innovante permet à la coque du téléphone de changer de ‘peaux’ à volonté, en maintenant l’affichage sans consommer d’énergie. »
La technologie a fait ses débuts au CES le mois dernier, mais j’étais cloué au lit par le Covid, alors je vous parle de mon expérience avec l’E-Color Shift ici au MWC de Barcelone. Après avoir un peu joué avec, je me dois de mentionner que c’est le prototype des prototypes. Nous ne parlons pas ici d’un produit fini, la technologie qu’Infinix présentait nécessitait que le modèle factice soit branché à un pack de batteries externe.
Comme l’e-ink, cependant, le panneau arrière a l’avantage de conserver une image statique même quand la batterie ne fait pas d’efforts.
Reste à voir si cette technologie sera licenciée par un tiers ou simplement intégrée dans un appareil Infinix. Je suppose que l’entreprise basée à Hong Kong espère la seconde option, car il est difficile d’imaginer beaucoup de personnes acheter un smartphone basé sur cette technologie seule. Pour commencer, elle ne fait pas grand-chose.
Ensuite, comme mentionné précédemment, elle sera probablement couverte d’une manière ou d’une autre 99% du temps, sauf pour ces rares occasions où vous voulez montrer à un ami ce truc bizarre que votre téléphone sait faire.
Source : Techcrunch
