La gestion de trésorerie d’entreprise peut-elle devenir un exercice simple et digitalisé à l’ère de la fintech ?
Dans le paysage financier foisonnant d’aujourd’hui, Embat, une startup espagnole de fintech, prétend révolutionner la gestion de trésorerie en temps réel. Mais qu’est-ce qui distingue réellement Embat dans cet océan de solutions financières ? Et pourquoi un tel engouement autour de son dernier tour de table de 16 millions de dollars en série A dirigé par Creandum, avec la participation de Samaipata, 4Founders, et Venture Friends ?
La contribution d’investisseurs tels que Kilian Thalhammer, de la Deutsche Bank, et Martin Blessing, ancien PDG de Commerzbank, soulève une interrogation supplémentaire : quel impact ces figures influentes de la finance voient-elles dans Embat pour s’y investir ?
« Transformer la trésorerie et la comptabilité d’entreprise à travers la digitalisation, une vision poursuivie par Embat ».
Antonio Berga, Carlos Serrano et Tomás Gil, exécutifs de JP Morgan et co-fondateurs d’Embat, semble-t-il, ont trouvé la clé pour non seulement digitaliser mais aussi automatiser les processus financiers des équipes de finance, centralisant ainsi les opérations de trésorerie, de paiements et de collections. Mais au-delà des promesses, quelles sont les réalisations concrètes d’Embat ?
Avec 150 clients corporatifs en Europe, dont Playtomic, Cabify, Wallapop et Fever, et un partenariat avec la plateforme Vertex AI de Google Cloud pour minimiser les erreurs de comptabilité, Embat avance des arguments solides. Mais qu’en est-il de l’innovation dans leur offre ? La mise en application de l’IA sur leur plateforme marque-t-elle un tournant dans la gestion de trésorerie ?
Malgré les avancées, la concurrence reste féroce avec Kyriba et Sage XRT entre autres, sans oublier Trovata aux États-Unis qui a récemment sécurisé un financement post-série B significatif. Cela soulève-t-il des inquiétudes au sein d’Embat ou cet environnement concurrentiel est-il vu comme une voie vers une innovation plus poussée ?
Antonio Berga, en esquivant la question de la concurrence, met l’accent sur une différenciation clé : l’utilisation des API par Embat contre les protocoles traditionnels comme SWIFT pour une connectivité globale et une réduction substantielle des coûts. Mais cette approche API est-elle suffisante pour se démarquer dans le secteur ?
En conclusion, si Embat continue sur sa lancée, à digitaliser et automatiser les processus de trésorerie, pourrait-on envisager un futur où la gestion financière d’entreprise devienne une tâche simplifiée et largement automatisée ?
Source : Techcrunch
