« Si l’amour était une entreprise, je voudrais en être l’actionnaire majoritaire ! » Bumble, un titan de la drague numérique, semble avoir perdu quelques parts de marché.
Chiffres à l’appui : l’entreprise accuse une perte nette de 32 millions de dollars sur le dernier trimestre 2023, malgré un revenu en hausse à 273.6 millions de dollars. Mais voilà, les chiffres, ça ne trompe pas, mais ça déçoit parfois – les résultats sont en dessous des attentes de Wall Street, et les prévisions pour le prochain trimestre ont eu l’effet d’une douche froide sur les actions Bumble, qui ont chuté de presque 10 % après la fermeture de la bourse.
Alors, que fait Bumble ? La société sort les rames pour redresser la barre.
Bumble décide de rebattre les cartes avec un remaniement appuyé sur l’IA et la sécurité.
Lidiane Jones, la CEO, annonce un plan de licenciement massif touchant 30 % des effectifs, soit quelque 350 personnes. Mais ce n’est pas tout : l’appli va connaître un lifting avec la promesse de reconquérir le cœur de ses utilisateurs grâce à l’intelligence artificielle et de nouvelles fonctionnalités ciblant la sécurité et les jeunes pousses de l’amour numérique.
« Nos actions vont solidifier nos bases et nous permettre de continuer à proposer des expériences utilisateur nouvelles et captivantes, pour des relations saines et équilibrées », a déclaré Jones. Parce que, voyez-vous, les utilisateurs de Bumble, ils aiment l’idée de swiper à droite, mais certains cherchent aussi à découvrir l’amour de façon plus organique, un peu comme tomber sur un champignon rare en forêt.
Et pendant ce temps, la concurrence de Match Group, avec dans sa manche Tinder, Hinge, et d’autres, fait les yeux doux à la génération Z avec des tactiques de séduction dignes d’un Casanova des temps modernes.
Depuis fin 2021, la croissance de Bumble prend l’eau, et les nouvelles fonctionnalités lancées ces 18 derniers mois n’ont pas vraiment fait chavirer les cœurs. Sans parler de l’agitation interne suite au départ de la fondatrice Whitney Wolfe Herd, et l’arrivée de Jones sur son cheval blanc Slack, apportant avec elle quatre nouveaux chevaliers de la table ronde executive.
Les applications de rencontres en général – pas que Bumble, hein – voient leurs revenus fondre comme une glace au soleil, les utilisateurs rechignant à dépenser leur argent durement gagné. Les jeunes de moins de 30 ans, ces insaisissables créatures, ne sont que 22 % à ouvrir leur porte-monnaie pour trouver l’âme sœur. Mais l’amour trouvera-t-il un chemin malgré tout ? Tinder, pourrait-on dire, a décidé de ne plus swiper pour des histoires d’un soir et vise désormais les relations longue distance, tandis que Hinge organise des meetups IRL pour vivre l’amour en vrai. Qui l’eût cru ?
Source : Techcrunch