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Credits image : Maxim Tolchinskiy / Unsplash

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Le Temps d’un Roadhouse: Quand IA rime avec Cinéma

« Dans le monde du cinéma, refaire le passé avec la technologie d’aujourd’hui, c’est un peu comme essayer de danser la salsa sur du Beethoven. » Voilà qui pourrait résumer l’épopée rocambolesque d’Amazon et MGM Studios, pris dans le tourbillon d’une plainte pour violation de droits d’auteur. L’affaire ? Une controverse autour du remake du film culte de 1989, Road House, avec Patrick Swayze, cette fois-ci propulsé par les ailes de l’intelligence artificielle pour cloner la voix des acteurs.

R. Lance Hill, le scribe derrière le manuscrit original, brandit son épée légale contre le géant Amazon, l’accusant d’avoir engagé une danse interdite avec l’IA pour finir le film avant que les droits d’auteur ne retournent à leur émetteur originel, tel un boomerang. C’est en novembre 2021 que Hill a lancé son cri de guerre, cherchant à récupérer les droits de son œuvre des griffes d’Amazon Studios, détenteurs depuis leur acquisition de MGM, avant la date fatidique de novembre 2023.

« La bataille entre un scénariste et des studios de cinéma, une affaire d’intelligence tant artificielle qu’humaine. »

Amazon, pressé par le temps et entravé par une grève des acteurs, se serait donc tourné vers l’IA pour « dupliquer les voix » des protagonistes de la version 2024. Un tour de magie technologique qui, selon Hill, viole les accords passés entre les studios et l’union des acteurs. Comme quoi, dans le monde des droits d’auteur, utiliser l’IA peut rapidement transformer une production en champ de mines légal.

Hill, armé d’un contrat de travail à l’ancienne prévoyant que l’œuvre crée devient propriété du studio, n’a pas manqué de qualifier cette pratique de « standard », un peu comme dire que la soupe est mouillée. Il espère néanmoins que son défi juridique interdira la sortie du film, prévue pour briller au festival SXSW le 8 mars avant de laborieusement atterrir sur Prime Video le 21 mars.

De son côté, Amazon joue la carte de l’innocence, jurant que toutes les diatribes sur l’utilisation de l’IA sont aussi faux qu’une promesse d’internet illimité dans le métro. Selon eux, les instructions étaient claires : pas d’IA pour jouer les marionnettistes avec les acteurs. Des allégations rejetées en bloc, et une confiance inébranlable dans le fait que leur droit d’auteur sur le Road House original n’a pas encore expiré.

La morale de cette saga ? Dans le bras de fer technologique et légal, parfois, il faut savoir garder le contrôle de son IA sous peine de voir le passé revenir en boomerang. Et on sait tous qu’un boomerang lancé dans la jungle des droits d’auteur, ça peut vraiment faire mal à la tête.

Source : Engadget

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