Comment une startup éthiopienne cherche-t-elle à révolutionner le crédit entre pairs sur le continent africain ?
À 4YFN 2024, événement phare des startups lors du Mobile World Congress, une jeune pousse éthiopienne, eQub, a volé la vedette. Mais quelle est la signification profonde derrière le nom plutôt atypique de cette startup ? Inspiré d’une tradition locale éthiopienne, le terme « eQub » renvoie à une méthode ancestrale d’épargne et de crédit entre pairs. Mais alors, est-ce simplement une vieille pratique remise au goût du jour ?
La réponse semble être un peu plus complexe. L’équipe d’eQub n’a pas seulement digitalisé un concept traditionnel ; elle l’a transformé pour répondre aux besoins modernes. Mais quels sont précisément ces besoins ? Ils ciblent un segment de la population éthiopienne possédant à la fois un compte en banque et un téléphone mobile mais ayant un accès restreint au crédit. Mais en quoi consiste exactement leur offre ?
« eQub, une synergie entre tradition et innovation financière. »
D’un côté, les avantages semblent évidents : pour les membres de eQub, pas besoin de se rendre à un distributeur pour épargner, et pour les administrateurs, la gestion d’argent liquide n’est plus un casse-tête. Mais alors, la véritable nouveauté ne serait-elle pas ailleurs ?
Effectivement, au-delà de la simplification de l’épargne, le système de points de eQub offre une perspective plus intéressante : celle de construire un historique de crédit. Mais quel est l’intérêt à long terme ? Il semblerait que cela puisse ouvrir la voie à de nouveaux services tels que le paiement en plusieurs fois ou des prêts classiques. Cependant, restent-ils fidèles à leur modèle de base sans intérêt ni garantie ?
En dépit de leur approche innovante, la sécurité des épargnes reste une priorité pour eQub. Comment s’y prennent-ils exactement ? Pour les groupes auto-gérés, une vérification KYC approfondie est déjà un grand pas par rapport aux Equbs traditionnels. Mais les exigences pour les groupes organisés par eQub sont-elles différentes ?
Les partenariats semblent être un axe de développement majeur pour eQub, avec déjà plus de 10 banques partenaires. Mais quel est l’objectif à long terme de ces collaborations ? Il semblerait que la réponse soit double : limiter les risques via le partage de données et envisager une expansion internationale. Mais quel est le prochain défi pour eQub dans sa mission de réinventer le système d’épargne et de crédit entre pairs ?
Michael, le représentant d’eQub, voit grand pour l’avenir, avec un objectif ambitieux : atteindre 1 million d’utilisateurs parmi les travailleurs indépendants en Afrique subsaharienne d’ici 2025. Mais pour y arriver, seront-ils capables de lever le financement nécessaire et de surmonter les défis de croissance et de marketing ?
Source : Techcrunch
