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Meta face au menu RGPD : Consentir, Payer ou… Cookie ?

« La vie, c’est comme une boîte de cookies pistés, on ne sait jamais sur quel consentement on va tomber » – dans un monde idéal, Forrest Gump aurait pu prononcer ces mots s’il avait vécu à l’ère du numérique. Et Meta, avec son audacieuse proposition de souscription sans publicité en Europe, semble tirer un trait d’union entre la pâtisserie et le pistage numérique. Pour échapper à la publicité ciblée de Facebook et Instagram, les utilisateurs de l’Union européenne doivent maintenant s’acquitter d’une somme mensuelle ou se résoudre à être traqués.

Actuellement, Meta taxe les utilisateurs européens de 9,99 € par mois sur le web (ou 12,99 € sur mobile) pour les comptes Facebook et Instagram liés, à moins qu’ils n’acceptent d’être suivis numériquement. C’est littéralement payer pour préserver sa vie privée, ou s’offrir gratuitement en pâture à la récolte de données.

Huit groupes de protection des consommateurs s’insurgent contre cette offre « consentir ou payer », dénonçant une pratique qui, selon eux, ne respecte pas les critères de consentement libre, spécifique, informé et sans ambigüité imposés par la législation européenne.

« Il est crucial que le consentement des consommateurs soit valide, et Meta semble vouloir les forcer à accepter le traitement de leurs données personnelles. »

Meta est accusé de violer les principes de limitation des finalités, de minimisation des données, de traitement loyal et de transparence du RGPD, alors que le modèle d’affaires basé sur la surveillance de l’entreprise pose des problèmes fondamentaux vis-à-vis de cette réglementation.

Les sanctions pour les violations avérées peuvent atteindre jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires annuel mondial. Plus important encore, une réforme des modèles d’affaires hostiles à la vie privée pourrait être imposée par les régulateurs.

Meta, déjà ébranlée par les plaintes RGPD antérieures, risque de devoir finalement réformer son modèle économique basé sur la surveillance si elle ne parvient pas à obtenir le consentement des utilisateurs de manière légitime.

Cette tactique « consentir ou payer », déjà critiquée par des groupes de protection de la vie privée, fait désormais l’objet d’une analyse légale qui conclut à plusieurs infractions au RGPD, mettant Meta dans une position délicate où la validité juridique de son traitement des données personnelles pour la publicité est remise en question.

Alors que la Commission européenne a le pouvoir d’intervenir en vertu des règles du DSA et du DMA, Meta se trouve dans une course d’obstacles réglementaires. L’entreprise doit non seulement naviguer entre les lois sur la protection des données, mais également répondre aux exigences de consentement pour le ciblage publicitaire et la protection des données des mineurs. Les consommateurs, eux, attendent de voir comment cette saga juridico-numérique va se dérouler.

Source : Techcrunch

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