« L’université, c’est comme une confiture, moins on en a, plus on l’étale » – Jean Delacour. Si seulement les développeurs d’applications en Inde avaient pris ce proverbe au sérieux et n’avaient pas étalé leur résistance aux politiques de Google Play sur trois longues années !
Google, ce géant dont le jardin virtuel nous est si familier, a décidé de sortir le sécateur contre certaines mauvaises herbes indisciplinées dans son potager indien. Cela fait maintenant trois ans que Google tente de convaincre une poignée de développeurs indiens de payer leur part des récoltes au titre des frais de son Play Store, en vain. Ces réfractaires, tout en refusant de se conformer aux règles du Play Store, ont trouvé refuge et prospérité sur d’autres terres numériques.
La patience ayant ses limites, Google a annoncé qu’à partir de vendredi, les applications des entreprises non conformes commenceraient à disparaître du Play Store, telles des chaussettes solitaires avalées par la machine à laver.
« Lorsque la patience de Google est mise à l’épreuve, elle répond par l’élagage. »
Dans un geste de fermeté rare, et après une ultime attente post-jugement de la Cour Suprême, Google a rédigé un billet de blog expliquant sa décision : harmoniser son écosystème numérique est primordial, et cela passe par l’élimination des applications des trublions. Ce nettoyage de printemps ne concerne pas que les petits joueurs, mais aussi des noms bien établis qui, entre-temps, ont bénéficié largement du spectre du Play Store sans pour autant y verser leur dû.
L’histoire de David contre Goliath se répète, mais cette fois dans l’arène numérique, où plusieurs firmes indiennes ont pointé du doigt la lourdeur de la taxe imposée par Google. Des entreprises de renom et des plateformes populaires telles que Disney’s Hotstar et Tinder ont joint leurs forces à la contestation, aspirant à un meilleur partage des fruits numériques.
Alors que Google défend sa politique de facturation comme étant juste, cherchant à préserver un écosystème équitable pour tous, les contrevenants font face à un dilemme : se plier aux règles ou chercher refuge dans d’autres magasins d’applications. Pendant ce temps, Google, fidèle à son image de bienfaiteur, rappelle que le Play Store et l’écosystème Android ont soutenu plus de 2,5 millions d’emplois en Inde en 2022 et que seulement 3% des développeurs sont concernés par cette commission.
Prenant la parole, Google rappelle sa devise éternelle : respecter les lois locales et ne demander qu’une juste part pour les services rendus. Avec un brin d’optimisme, la société suggère que ces développeurs réticents pourraient encore rejoindre la grande famille du Play Store, à condition de se ranger du bon côté de la clôture.
Source : Techcrunch