« La lune n’est pas seulement une belle dame de nuit, mais aussi une terre d’innovation pour ceux qui osent la courtiser ! » – Anonyme Lunarophile
La société Intuitive Machines vient de mettre un gros coup de projecteur sur la lune, comme ce bon vieux Neil en 1969, mais avec une touche millénaire. Leur lander, baptisé Odysseus pour les intimes, a tiré sa révérence après une mission lunaire de sept jours, établissant au passage un petit record : être le premier matériel américain à fouler le sol lunaire depuis 1972 et le tout premier engin spatial privé à réussir cet exploit.
Mais ce n’est pas pour son selfie avec le drapeau américain que Odysseus restera dans les annales, mais pour sa motorisation à couper le souffle qui pourrait bien révolutionner les futurs tickets pour l’espace.
Odysseus, un petit pas pour l’hardware, un grand pas pour la propulsion spatiale.
Imaginez un peu : il carbure (au sens propre) à un mélange de méthane liquide et d’oxygène liquide. Alors oui, dit comme ça, on a l’impression de parler du dernier smoothie à la mode chez les hipsters de l’espace. Mais cette mixture est surtout reconnue pour sa performance dans les moteurs de fusée de haut calibre, type Raptor chez SpaceX ou BE-4 chez Blue Origin. Un choix pas anodin qui permet de donner un sacré coup de boost et d’assurer une fiabilité sans précédent pour ces balades lunaires.
Le hic, avec ce super carburant, c’est qu’il faut le garder plus froid que le regard d’un ex lors d’une rencontre inattendue dans un ascenseur. On parle d’une conservation à des températures cryogéniques, à faire frissonner un ours polaire en maillot de bain. Pour éviter que le carburant ne joue les divas, SpaceX et Intuitive Machines ont donc procédé au remplissage du réservoir à peine trois heures avant le décollage, une prouesse technique qui a demandé une sérieuse mise à jour des procédures habituelles.
Et tant qu’à faire original, autant pousser le bouchon un peu plus loin : cette mission a utilisé ce carburant de compét’ pour emprunter un chemin moins touristique vers la lune, évitant ainsi un séjour prolongé dans la ceinture de Van Allen, connue pour être aussi accueillante qu’une belle-mère lors de la première visite.
On notera aussi que ce carburant, en plus d’être performant, est moins toxique que ceux généralement utilisés, laissant entrevoir un avenir où les vaisseaux spatiaux pourraient être plus respectueux de leur environnement (même si pour le moment, il y a peu de riverains à déranger sur la lune).
Tout cela, Mesdames et Messieurs, nous promet des lendemains qui décollent, avec une porte désormais ouverte à toutes sortes de missions lunaires, touristiques, scientifiques, voire même pour des livraisons express interplanétaires. Qui sait ? Un jour, vos colis pourraient bien prendre un aller simple pour la lune avant d’arriver à votre porte.
Et comme dirait le célèbre explorateur galactique Buzz l’Éclair : « Vers l’infini et au-delà ! ». Seulement pour Odysseus, c’était plutôt « Vers la lune et… pause » !
Source : Techcrunch