« La mode, c’est ce qui se démode. » C’est peut-être vrai pour les tendances, mais quand Mickey Mouse entre dans le domaine public, il devient intemporel et sujet à réinvention, bienvenue dans l’ère de la « Mickey Mania ».
Imaginez un monde où Van Gogh, King Kong et Mickey Mouse se réunissent pour une soirée à thème. Non, ce n’est pas le dernier film d’animation à succès, mais la réalité d’une soirée organisée par les Jacksonville Jumbo Shrimp, une équipe de baseball mineure. Pour l’occasion, les joueurs arboraient des maillots ornés d’images emblématiques libérées de droits d’auteur.
Et qui aurait cru que Mickey Mouse, ou du moins sa version de 1928 dans « Steamboat Willie », se joindrait un jour à cette liste ? En effet, au moment où les cloches de 2024 ont sonné, Mickey a enfoui la hache de guerre avec Disney pour rejoindre le domaine public, un événement que peu auraient imaginé.
« Steamboat Willie » libéré, Disney déjoué, les mèmes fleurissent.
Quand un œuvre entre dans le domaine public, cela signifie libre cours à la créativité et à l’adaptation. C’est ainsi que naissent des phénomènes comme « Pride and Prejudice and Zombies » ou une production de Broadway de « The Great Gatsby ».
Les mèmes de « Steamboat Willie » ont rapidement conquis le monde virtuel, testant les limites de ce que l’on peut faire avec l’image de Mickey sans craindre le courroux de Disney. Pendant ce temps, certains opportunistes saisissent cette liberté pour créer des moments viraux, comme c’est le cas avec un film d’horreur mettant en scène Winnie l’Ourson.
Disney, qui a longtemps bataillé pour conserver ses droits sur Mickey Mouse, en se heurtant souvent à la critique pour son attitude jugée hypocrite, voit aujourd’hui son emblématique souris naviguer dans les eaux libres du domaine public, ouvrant la porte à des interprétations sans fin, parfois à son grand dam.
En parallèle, l’impact de ces mèmes de Mickey ne se limite pas à internet. Ils infusent même dans la pop culture et servent de canevas à des campagnes publicitaires pour des émissions telles que « Last Week Tonight with John Oliver ». Mais c’est bien dans l’univers un peu moins scruté du baseball mineur que l’on découvre les expérimentations les plus folles, comme celles des Jumbo Shrimp.
L’initiative de ces maillots mémorables revient à David Ratz, directeur des promotions pour les Jumbo Shrimp, connu pour ses idées pour le moins excentriques. Et avec « Mystery Egg Roll Night » parmi ses exploits, on peut se demander où se trouve la limite entre génie et folie douce.
Tout cela survient dans un contexte où la Major League Baseball connaît elle aussi son lot de mèmes dus à des uniformes controversés pour leur qualité discutable. Mais il est clair qu’aucun uniforme ne détrônera celui des Jumbo Shrimp dans la catégorie des plus ludiques de l’année.
Source : Techcrunch