Est-il normal pour une entreprise internationale d’être confrontée à autant de défis réglementaires dans un pays comme le Nigeria? Binance, la plus grande plateforme d’échange de cryptomonnaies au monde, a récemment annoncé la fin de ses services en naira (NGN), la monnaie nigériane, en réponse à l’augmentation de la surveillance réglementaire de la part du gouvernement nigérian. Mais qu’est-ce qui a provoqué une telle mesure?
À compter du jeudi 7 mars, Binance commencera à retirer toutes les paires de trading au comptant existantes en NGN. La société a conseillé à ses utilisateurs de retirer, d’échanger ou de convertir leurs actifs NGN en cryptomonnaie avant l’arrêt du service. Mais est-ce juste une réaction aux réglementations ou un indice d’une bataille réglementaire plus profonde entre Binance et le gouvernement nigérian?
Les actions de la banque centrale du Nigeria et les accusations portées contre Binance révèlent-elles les problèmes sous-jacents du commerce de cryptomonnaies dans le pays? La semaine dernière, la banque centrale a exprimé sa préoccupation quant à l’évasion fiscale par les plateformes de cryptomonnaie non enregistrées et a accusé Binance de faciliter des flux illicites de l’ordre de 26 milliards de dollars.
La bataille réglementaire entre Binance et le Nigeria met en lumière les défis complexes du commerce de cryptomonnaies.
Les accusations de manipulation de taux de change, d’évasion fiscale et d’opérations illégales contre des responsables de Binance au Nigeria démontrent-elles une tentative de réguler ou de contrôler outre mesure l’espace des cryptomonnaies par le gouvernement nigérian?
Alors que Binance et le Nigeria réfutent les allégations concernant la demande de près de 10 milliards de dollars en compensation, la question demeure: cette affaire est-elle un exemple de mésentente réglementaire ou existent-il des problèmes plus profonds nécessitant une attention immédiate?
L’affrontement en cours et non résolu entre Binance et le marché nigérian des cryptomonnaies, qui est le plus grand d’Afrique, soulève des questions importantes sur l’avenir de la réglementation des cryptomonnaies et les droits des entreprises internationales opérant dans des cadres réglementaires complexes.
Finalement, nous devons nous demander : jusqu’où peut-on aller en termes de régulation sans étouffer l’innovation et la liberté économique dans l’espace des cryptomonnaies?
Source : Techcrunch