« L’avenir appartient à ceux qui plantent des légumes dans leur salon », pourrait dire un futuriste en herbe. À l’ère où le béton grignote l’espace vert, Babylon Micro-Farms et son PDG visionnaire, Alexander Oleson, nous proposent de ramener la verdure à domicile, ou plutôt en classe, avec l’invention du STEM Garden. Seulement voilà, avec un ticket d’entrée à 6 500 dollars, on est loin du potager pour tous. Oleson rêve pourtant d’un jour où chaque école et appartement serait équipé de sa petite ferme verticale.
Mettre en place ma propre ferme verticale dans mon appartement de Queens reste un doux rêve. À moins, bien sûr, de transformer mon modeste emploi de journaliste en une véritable mine d’or. En attendant, Babylon nous montre la voie en rendant son dernier modèle plus accessible : une version allégée à un prix réduit comparé à son prédécesseur de 15 000 dollars.
Cette nouvelle mouture s’adresse avant tout au monde de l’éducation. Cibler les écoles avant les foyers, une stratégie que certaines entreprises de tech adoptent pour introduire leurs innovations. Distinguée par son adaptation aux petits espaces, la firme de Virginie poursuit sa mission d’apporter la culture verticale dans des cadres encore plus compactes.
Un potager dans chaque classe, c’est le pari ambitieux de Babylon Micro-Farms.
Ainsi, tandis que des compagnies comme Bowery transforment des entrepôts en oasis intérieures, la clientèle de Babylon embrasse hôtels, espaces de santé, et bureaux corporatifs, incluant des marques comme Ikea. Qui refuserait d’un peu de verdure au bureau, d’autant plus quand celle-ci peut finir en salade pour votre déjeuner? Cependant, gardons les pieds sur terre : les récoltes ne transformeront pas ces espaces en garde-manger perpetuels.
L’enseignement reste un pilier pour Babylon, avec des unités déjà expédiées dans « des centaines » d’écoles. Face aux besoins exprimés par les éducateurs, l’objectif était clair : rendre le dispositif encore plus abordable. Ainsi, le STEM Garden se veut l’ami des classes de K-9, plus serrées en budget.
La solution ? Réduire l’empreinte du produit d’une bibliothèque à un meuble, et passer de cinq à trois étages de cultures, de 290 à 90 sites plantables. Les petits jardiniers devront s’armer de patience et d’un arrosoir, les fonctionnalités comme la surveillance à distance ayant été écartées pour baisser les coûts.
Le système s’intègre néanmoins parfaitement au programme scolaire, promettant une immersion ludique dans le monde du développement durable (et l’ironie du jeu de mots « STEM » n’échappe à personne). Et après tout, moins de technologie pour surveiller nos chères têtes blondes, c’est peut-être pas plus mal.
Le jardin STEM est désormais accessible en pré-commande et rejoindra les salles de classe au deuxième trimestre. Quant à mon rêve de ferme personnelle, il faudra patienter… ou économiser.
Source : Techcrunch