«Si t’es pas dans le coup, tu te fais couper !» Epic Games aurait dû prendre cette maxime au pied de la lettre avant de défier Goliath, alias Apple, dans la jungle des applications mobiles. Et voilà que l’Union européenne, tel un arbitre mi-intrigué, mi-indigné, entre dans la danse.
Il était une fois, Epic Games, qui tentait d’introduire discrètement son magasin d’applications, Epic Games Store, dans le royaume verrouillé d’iOS en Europe, avec Fortnight comme cheval de Troie. Mais, ô surprise (ou pas), Apple a brandi son épée contractuelle, tranchant net le compte développeur d’Epic, annihilant au passage ses ambitions européennes.
Révolté, Epic crie à l’injustice, brandissant fièrement le bouclier de l’Acte des Marchés Numériques (DMA) de l’Union européenne, accusant Apple de pratiques anti-concurrentielles. De son côté, la Commission européenne, les sourcils froncés, a demandé à Apple de s’expliquer sur cette exécution sommaire, suspectant potentiellement un abus de pouvoir.
«La guerre des titans numériques continue de plus belle, sous l’œil scrutateur de l’UE.»
L’application du DMA, ressemblant étrangement à une épée de Damoclès, pend au-dessus de la tête d’Apple depuis minuit. Ce n’est pas tout, le fantôme de deux autres législations, le DSA et le P2B, erre dans les parages, questionnant le lien trop étroit entre App Store et le programme des développeurs.
Des amendes colossales guettent les contrevenants, pouvant atteindre 10% du chiffre d’affaires annuel global d’Apple, voire le double pour les récidivistes. Ça pique ! Mais Apple, dans une déclaration quasi épique, réplique en s’appuyant sur un verdict de 2021 aux USA, justifiant la résiliation du compte d’Epic comme un châtiment mérité pour sa trahison contractuelle.
Entre temps, le commissaire du Marché intérieur de l’UE, Thierry Breton, a pris sa plus belle plume pour exprimer son mécontentement sur X, affirmant qu’il n’y avait pas de place pour les menaces dans leur jardin. Pendant ce temps, Epic n’a pas dit son dernier mot, continuant de lutter sur les fronts judiciaires aux USA et en Australie.
En conclusion, cette épopée numérique est bien loin d’être terminée. Comme disait un célèbre guerrier : « Plus on est de fous, moins il y a de riz »… ou quelque chose du genre. En attendant, Apple et Epic révisent leur art de la guerre, tandis que l’UE s’échauffe sur la touche. Un conseil à Epic : la prochaine fois, pense à signer les CGU sans faire de «hotfix» !
Source : Techcrunch