« En l’espace, personne ne vous entend coder. » Ah, attendez, ce n’est pas ça ? Peu importe, parce que nos chers vieux amis, les sondes Voyager de la NASA, n’ont certainement pas besoin d’être entendus pour faire parler d’eux. Lancées en 1977, alors que les téléphones à cadran étaient la norme et que les ordinateurs occupaient une pièce entière, ces deux intrépides explorateurs spatiaux ont survécu bien au-delà de leur durée de vie prévue de cinq ans. Quatre décennies plus tard, ils sont toujours là, à envoyer des cartes postales depuis l’infini – et peut-être même au-delà.
Cependant, tout n’est pas si rose pour Voyager 1, niché confortablement à plus de 15 milliards de miles de nous. Imaginez, à cette distance, il recevrait votre texto de bonne année… deux jours plus tard ! Mais le vrai hic, c’est qu’un problème tenace avec son ordinateur de bord, spécialisé dans les données de vol, bloque le retour des données scientifiques et techniques vers la Terre. « Houston, nous avons un souci… mais en beaucoup, beaucoup plus loin. »
« L’espace est difficile. L’espace intersidéral est infernal. »
Et parlons des batteries. Vous savez comme c’est frustrant quand votre smartphone passe de 20% à s’éteindre en trois minutes ? Les Voyagers, eux, se débrouillent avec un système de puissance nucléaire qui commence sérieusement à manquer de jus. NASA a dû dire au revoir aux caméras et à la moitié des instruments scientifiques pour rationner ce précieux Plutonium-238. Voyager 2, cependant, malgré son éloignement de plus de 12 milliards de miles, continue d’envoyer des données inestimables sur l’espace intersidéral et le confetti cosmique qu’elle traverse.
Cela dit, le tic-tac de l’horloge se fait entendre. Quand est-ce que les derniers murmures de ces missions pionnières se tairont définitivement ? Les paris sont ouverts. Pour le moment, nous profitons de chaque particule de données qu’ils nous envoient, un dernier sursaut du génie humain glissant tranquillement dans l’obscurité cosmique. Et lorsque leur chant du cygne arrivera, quelque part au milieu des années 2030, soyons sûrs qu’il résonnera comme un écho de notre insatiable curiosité.
Au-delà de leur mission scientifique, les sondes Voyager prennent leur rôle de messagers interstellaires très au sérieux. Chacune porte un disque en or plaqué cuivre contenant des sons et des images représentant la diversité de la vie et de la culture sur Terre, un cadeau à toute civilisation extraterrestre qui pourrait les intercepter. La question est de savoir si ces missives galactiques resteront éternellement flottantes dans le vide, ou si, un jour, elles susciteront la curiosité de quelqu’un (ou quelque chose) d’autre. Seul l’avenir, lointain et incertain, nous le dira.
Source : Mashable