Qu’est-ce qui se cache derrière les chiffres financiers de Turo, et quelles implications pourraient-ils avoir pour son introduction en bourse tant attendue? Turo, un service de location de voitures entre particuliers soutenu par des investisseurs, a divulgué cette semaine ses performances financières pour le quatrième trimestre et l’ensemble de l’année dans une mise à jour de son dossier d’introduction en bourse. Initialement déposé en début d’année 2022, le document a été régulièrement actualisé, révélant les coulisses d’une startup historiquement évaluée à plusieurs milliards en préparation de son offre publique. Mais quand fera-t-elle le grand saut?
En 2019, Turo a levé 250 millions de dollars lors d’un tour de table de série E mené par IAC, valorisant l’entreprise à 1,25 milliard de dollars selon PitchBook. Au total, Turo a amassé jusque-là environ 500 millions de dollars. Mais, se sont-ils servis de ce capital de manière efficace?
Depuis 2019, la société affiche une croissance rapide de ses revenus, un résultat opérationnel positif depuis 2021 et des bénéfices nets depuis 2022. Mais quelle est la vraie couleur de cette croissance?
Le défi de Turo : accélérer sa croissance tout en restant rentable.
Toutefois, la croissance de Turo a ralenti ces dernières années, rendant le calendrier de son introduction en bourse difficile à estimer. Avec des valorisations technologiques loin de leurs sommets de 2021, comment Turo choisira-t-il le bon moment pour s’introduire en bourse dans ce contexte incertain?
Last but not least, Turo a affiché des revenus de 879,8 millions de dollars l’année passée, soit une augmentation de 18% par rapport à l’année précédente. Impressionnant, mais ce taux de croissance est en baisse depuis deux ans. Avec un bénéfice net et une croissance de revenus approchant les 900 millions de dollars, Turo est plus que prêt pour l’IPO, mais alors, pourquoi attendre?
Peut-être Turo attend-il une accélération de sa croissance ou espère-t-il une meilleure valorisation dans des conditions de marché plus favorables? Ou alors, se pourrait-il simplement qu’en maintenant son modèle économique rentable, Turo attende le bon moment, lorsque l’appétit des investisseurs pour les IPO technologiques reviendra?
La prudence de Turo, même face à une S-1 constamment mise à jour et indiquant son intérêt pour une introduction en bourse, est peut-être justifiée. Des sociétés comparables devenues publiques, comme Getaround, ont vu leur valeur chuter. Alors, Turo prendra-t-elle enfin son élan pour s’introduire en bourse, ou restera-t-elle en stand-by, évaluant le climat économique et boursier avec attention?
Plusieurs détails dans le S-1 de Turo méritent d’être mentionnés : l’augmentation des listes de véhicules électriques, le ralentissement de la croissance de l’offre et l’impact des revenus d’intérêts croissants sur l’EBITDA ajusté. Reste à voir quand elle décidera de lancer son roadshow et de fixer le prix de ses actions.
Source : Techcrunch