« Dans un monde de financiers sérieux, Griffin arrive avec son skateboard sous le bras ! » Griffin Bank, une plateforme britannique se voulant à la fois banque et service aux entreprises via API, vient d’obtenir sa licence bancaire. Une étape majeure, franchie un an seulement après avoir entamé le parcours du combattant réglementaire, sous les yeux bienveillants des autorités britanniques de régulation financière. Pendant ce temps, son concurrent Revolut regarde ses chaussures, toujours en attente de son précieux sésame.
Pourtant, Griffin ne compte pas ouvrir des comptes bancaires pour le commun des mortels. Non, sir ! Sa cible, ce sont les entreprises en quête d’offres financières intégrées. Comme ces magiciens de la finance, ils permettent à d’autres entreprises de faire apparaître des comptes d’épargne et des solutions de paiement comme par magie, avec, en prime, une petite pincée d’automatisation de la conformité.
David Jarvis et Allen Rohner, les papas de Griffin, ne sont pas des novices. Le premier a bidouillé chez Airbnb et le second a créé CircleCI. Ensemble, ils ont même pondu un livre sur ClojureScript, la pierre angulaire de leur création technologique. Ces deux-là veulent prouver que la finance peut être aussi cool et branchée que leur techno.
« Griffin, ce n’est pas juste une banque de plus, c’est la promesse d’une finance imbriquée finement dans l’écosystème tech. »
La révolution bancaire au Royaume-Uni, amorcée il y a quelques années avec l’avènement de l’Open Banking, a ouvert la porte à des néo-banques. Mais Griffin, armé de sa toute fraîche licence bancaire, mise sur un créneau légèrement différent : offre un back-end bancaire sexy pour les entreprises.
L’idée de Griffin est de ne pas simplement ajouter une autre carte bancaire dans votre portefeuille déjà bien garni, mais plutôt de permettre à des entreprises d’offrir des services financiers de manière presque invisible. Leur truc à eux, c’est l’« embedded finance ».
Le pari semble séduisant pour les investisseurs aussi. Après avoir levé presque 52 millions de dollars depuis sa création en 2017, Griffin vient d’ajouter 24 millions de dollars à son trésor de guerre. L’ambition ? Devenir le couteau suisse financier des entreprises, quel que soit leur besoin en matière de gestion d’argent.
L’ironie du sort ? Alors que Griffin avance à pas de géant, proposant un service où l’argent et la technologie dansent harmonieusement ensemble, d’autres ne peuvent s’empêcher de trépigner d’impatience sur la ligne de départ. Mais, rappelez-vous, dans la course à l’innovation financière, il ne suffit pas d’avoir une licence pour mener la danse; il faut savoir jouer la musique de l’avenir.
Source : Techcrunch