La technologie biométrique est-elle en passe de devenir un outil controversé dans nos sociétés soucieuses de la protection des données personnelles ?
La start-up Worldcoin, spécialisée dans la numérisation de l’iris, s’est récemment heurtée à une suspension temporaire de ses activités en Espagne, ordonnée par l’AEPD, l’autorité de protection des données du pays. Cette décision, fondée sur les pouvoirs d’urgence du Règlement général sur la protection des données (GDPR) de l’Union européenne, souligne les risques élevés que les données biométriques peuvent poser pour les droits et libertés des individus, particulièrement les mineurs. Mais que révèlent les préoccupations spécifiques de l’AEPD au sujet des mineurs ?
La Cour supérieure de Madrid a refusé d’accorder une injonction contre l’ordonnance de l’AEPD, citant la prééminence de la sauvegarde de l’intérêt public. Cette décision est-elle un signal d’alarme pour les entreprises de la tech opérant dans l’espace européen ?
Le tribunal confirme la suspension de Worldcoin en Espagne, soulignant les inquiétudes autour des données biométriques et de leur impact sur les mineurs.
Worldcoin affirme être en totale conformité avec les lois et réglementations, y compris le GDPR, concernant la collecte et le transfert de données biométriques. Mais, avec les quatre plaintes reçues par l’AEPD, dont l’une indique que les procédures de suppression de données ne fonctionnent pas comme prévu, cette affirmation tient-elle la route ?
En essayant de contester la suspension, Tools for Humanity, l’opérateur derrière Worldcoin, a tenté d’argumenter que cette suspension nuirait irrémédiablement à son activité globale et à la réputation de son entreprise de numérisation de l’iris. La Cour a-t-elle justement évalué ces risques face aux concerns de protection des données ?
En réponse au rejet de son appel pour une injonction, Tools for Humanity a exprimé sa volonté de démontrer sa conformité avec le GDPR devant la Haute Cour espagnole. Mais cette affaire soulève une question plus large : les technologies biométriques, en dépit de leur potentiel, sont-elles destinées à devenir le champ de bataille des droits de la vie privée dans l’ère numérique ?
Source : Techcrunch