« L’argent ne fait pas le bonheur, mais il contribue à une messagerie harmonieuse », pourrait-on dire en paraphrasant un vieux dicton en observant l’évolution de Telegram. Difficile de contredire Pavel Durov, le père fondateur de cette application de messagerie qui, forte de ses 900 millions d’utilisateurs, s’attend à devenir rentable l’année prochaine. Ah, l’odeur enivrante de la réussite financière!
Qui aurait cru que derrière ses emojis et ses stickers personnalisés se cachait une machine à sous numérique en puissance? D’après une conversation avec le Financial Times, Telegram, c’est finalement « des centaines de millions de dollars » grâce à la publicité et aux abonnements. Durov n’hésite pas à esquisser une vision d’avenir où IPO rime avec indépendance et démocratisation de l’accès à la valeur de Telegram.
« Qui a dit que le bon vieux SMS était mort ? Avec Telegram, même les messages prennent de la valeur! »
Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, lever un mega-round n’est pas la priorité de Telegram. La porte reste cependant entrouverte pour les investisseurs désireux d’obtenir une part du gâteau, même si celle-ci doit être raisonnablement petite.
C’est il y a deux ans que Telegram a lancé sa fameuse offre premium, un instant « Eureka » qui a séduit plus d’un million d’abonnés en quelques mois. Entre les solutions publicitaires qui font les beaux jours des canaux de diffusion massifs et l’annonce récente sur le partage des revenus publicitaires via l’intégration de TONcoin, Telegram semble avoir trouvé sa poule aux œufs d’or, avec l’ambition de s’adresser tant aux grands qu’aux petits annonceurs à travers le globe.
En mars, Telegram a décidé de flouter davantage la frontière entre le personnel et le professionnel permettant à ses utilisateurs de transformer leur compte personnel en compte business, moyennant finances. Une mue qui s’inscrit parfaitement dans sa stratégie de diversification.
L’aventure de Telegram avec la blockchain TON est un autre chapitre de cette saga fascinante, des noms d’utilisateur premium aux portefeuilles crypto sans frontières (sauf pour les États-Unis, désolé!). Et avec l’ambition d’introduire des bots IA pour le service client, Telegram prouve qu’il ne craint pas de naviguer vers de nouveaux horizons technologiques.
Si Pavel Durov était un pirate, Telegram serait son galion chargé de trésors. À la croisée des chemins entre innovation et profit, ils naviguent vers des eaux inexplorées, levant les voiles vers la profitabilité et au-delà. La question n’est plus de savoir si Telegram va révolutionner la communication, mais plutôt de combien de façons elle continuera à le faire. Comme quoi, pas besoin de parler dans une boîte pour partager de bonnes nouvelles!
Source : Techcrunch