« La musique adoucit les mœurs, mais que diriez-vous des polémiques? » – Question que Neil Young a dû se poser avant de faire une réapparition fracassante sur Spotify. Après plus de deux années de silence radio en signe de protestation contre la plateforme et son laisser-faire face à la diffusion d’informations erronées sur les vaccins via le podcast de Joe Rogan, Neil a décidé que le boycott, ça suffisait.
La raison de son retour? Un changement de décor dans le monde du streaming. Avec Apple Music et Amazon diffusant aussi joyeusement le fameux Joe Rogan Experience, Young s’est trouvé dans une impasse – critiquer un, c’est comme donner un laissez-passer aux autres. Et puis, soyons honnêtes, s’isoler de tous les géants du streaming reviendrait à prêcher dans le désert numérique. Alors, autant revenir dans le giron de Spotify, non?
« Quand on ne peut combattre l’ennemi, mieux vaut l’enlacer. »
Pourtant, Neil Young n’est pas revenu les mains vides ou avec l’idée de se contenter de ce qu’il trouve. Non, il a une mission : améliorer la qualité sonore de Spotify, qu’il a autrefois décrite de manière peu flatteuse. Il exhorte la plateforme à réaliser son potentiel en lançant une offre haute fidélité, quelque chose annoncé depuis les calendes grecques de 2021 mais toujours pas mis en place.
Tandis que Neil renoue avec Spotify, notons que sa complice canadienne Joni Mitchell n’a pas encore franchi le pas. Les deux artistes, ayant souffert du polio, ont été d’autant plus sensibilisés aux risques des informations trompeuses sur les vaccins. Cela dit, si le retour de Neil sur Spotify n’a peut-être pas changé la face du monde (ou de la plateforme), cela a certainement dû lui coûter un joli petit pactole en droits d’auteur perdus.
L’histoire de Neil Young avec Spotify nous montre bien que même dans l’univers numérique et musical où tout semble couler de source, les vagues ne sont jamais loin. Entre protestations, retours en fanfare et espoirs de changement, il semblerait que pour Neil Young comme pour nous, l’odyssée Spotify soit encore loin d’atteindre sa dernière note.
En somme, après tant de rebondissements, on pourrait dire que Neil Young et Spotify, c’est un peu comme une vieille rengaine que l’on ne peut s’empêcher de remettre sur le tapis… ou sur la platine!
Source : Engadget
