Qui est derrière les récentes innovations dans le monde des bases de données et des entreprises technologiques ? Si vous vous intéressez à la technologie de base de données, le nom de Mike Stonebraker vous est probablement familier. Ce professeur du MIT, lauréat du prix Turing et pionnier des technologies de bases de données depuis plus de 50 ans, a récemment lancé un projet qui pourrait bien révolutionner notre compréhension des systèmes informatiques. Mais de quoi s’agit-il exactement ?
Le projet en question, DBOS, a pour objectif de replacer la base de données au cœur de la pile logicielle, réduisant ainsi le système d’exploitation à un ensemble de fonctions de bas niveau. Stonebraker est convaincu que Linux, et par extension les systèmes d’exploitation traditionnels, ne sont plus à la hauteur des défis posés par le traitement de grandes quantités de données dans le cloud. Qu’est-ce qui a donc poussé Stonebraker à développer et lancer une telle entreprise ?
Fort d’un investissement de démarrage de 8,5 millions de dollars, DBOS est le fruit de trois années de recherche conjointe entre Stanford et le MIT. Mais comment cette idée est-elle née et pourquoi maintenant ?
« DBOS est le résultat de trois années de recherche conjointe entre Stanford et le MIT, transformant une idée révolutionnaire en réalité. »
Stonebraker a été inspiré par le désir de placer le système de base de données aussi proche que possible du « métal nu », cherchant à renverser l’ordre traditionnel en mettant la base de données là où se trouve habituellement le système d’exploitation. Quels sont les avantages d’une telle approche et comment cela peut-il changer la donne pour les entreprises modernes ?
Cette vision s’est précisée après une conférence de Matei Zaharia, CTO chez Databricks et maintenant co-fondateur et conseiller de DBOS. Zaharia a constaté que gérer des quantités de données à l’échelle actuelle nécessite une nouvelle façon de penser l’organisation de la pile logicielle, rendant tout très centré sur les bases de données. Quels défis cette approche a-t-elle aidé à surmonter chez Databricks, et comment cela a-t-il influencé DBOS ?
En reconceptualisant des tâches traditionnellement gérées par le système d’exploitation, comme la gestion de fichiers, la planification et la messagerie, pour qu’elles soient exécutées dans la base de données via des requêtes SQL, Stonebraker témoigne de performances compétitives. Mais peut-on réellement envisager un avenir où les systèmes d’exploitation traditionnels seraient secondaires par rapport aux bases de données ?
L’une des caractéristiques remarquables de cette approche est la capacité à exploiter les fonctionnalités de journalisation des bases de données pour conserver un enregistrement de tous les événements du système d’exploitation. Mais comment cela se traduit-il en termes de sécurité, notamment en cas d’attaque par ransomware ?
Reconnaissant que les entreprises ne vont pas changer du jour au lendemain la manière dont elles explorent leurs applications, Stonebraker vise les nouvelles opportunités, les « terrains verts » où les entreprises en cours de création peuvent bénéficier de cette nouvelle méthode d’organisation logicielle. Mais des entreprises bien établies peuvent-elles aussi en tirer parti pour des projets spécifiques ou nouveaux ?
Alors, à mesure que nous avançons dans cet avenir technologique en constante évolution, une question demeure : Serons-nous tous bientôt à la merci des bases de données ?
Source : Techcrunch