Est-ce que l’ascension fulgurante de la deep tech en Europe marque un tournant décisif pour l’écosystème technologique mondial ?
Lorsqu’on observe la montée du troisième fonds de capital-risque dédié à la deep tech d’Elaia, doté d’un budget initial de 60 millions d’euros, prévoyant d’atteindre les 120 millions d’euros, le signal semble clair. Mais pourquoi cette augmentation considérable ? Anne-Sophie Carrese, partenaire chez Elaia, met en avant l’attrait de plus en plus prononcé pour des startups à fort potentiel.
Cette hausse d’intérêt repose-t-elle uniquement sur des succès antérieurs ou y a-t-il un élan plus profond au sein de l’écosystème européen ? Elaia ne bénéficie-t-elle pas uniquement de ses collaborations antérieures avec des institutions de recherche mais également d’une confiance renouvelée dans des secteurs comme l’intelligence artificielle, l’industrie et les sciences de la vie ?
La convergence entre des domaines spécifiques et le soutien public alimentent l’ascension de la Deep Tech en Europe.
Quoi qu’il en soit, l’intérêt n’est pas uniquement européen. Le terme European dynamism commence à émerger, se posant comme une réplique au dynamisme américain. Mais cette dynamique suffira-t-elle pour attirer des investisseurs étrangers, notamment américains, désireux d’explorer cette nouvelle vague technologique ?
Alors que certaines compagnies initient déjà des tours de financements impressionnants, y a-t-il une redéfinition du terme « deep tech » au profit d’une approche plus dynamique de l’innovation technologique ?
La force de la France ne réside-t-elle pas, en partie, dans son excellence mathématique, précieusement liée à l’avènement de l’IA générative ? Peut-on envisager que cette excellence se transforme en un avantage compétitif tangible pour le secteur de la deep tech français ?
En fin de compte, est-ce que des initiatives comme celles de Philippe Tibi et le soutien de Bpifrance ne dessinent pas une trajectoire favorable non seulement pour Elaia mais pour l’ensemble de l’écosystème deep tech français ? Est-ce là le début d’une ère où le terrain de jeu préféré de ces aventuriers de la technologie sera sans conteste la France ?
Source : Techcrunch