« Un homme poursuit l’intelligence artificielle, mais l’intelligence artificielle ne compte pas se laisser faire. » C’est un peu l’histoire drôle du jour si on peut la qualifier ainsi. Elon Musk, le magnat connu pour ses ambitionnes spatiales et ses tweets cryptiques, a lancé un pavé dans la mare technologique en intentant un procès contre OpenAI. Et pourquoi donc? Pour avoir prétendument détourné sa mission non-lucrative et pour avoir concocté un accord de fondation aussi réel qu’un château en Espagne, selon lui.
OpenAI, dans un mouvement de défense digne d’un retournement de Matrix, affirme qu’aucun accord de fondation n’a jamais été cosigné par Musk. La firme va jusqu’à décrire les accusations de Musk comme issues d’une « fiction que Musk a conjurée pour revendiquer les fruits d’une entreprise qu’il a d’abord soutenue, puis abandonnée, juste pour la regarder réussir sans lui ». Ça a le mérite d’être clair, pensez-vous. Mais attendez, il y a plus croustillant encore!
Si l’affaire progresse, des preuves pourraient montrer que Musk soutenait la transition d’OpenAI vers une structure lucrative, qu’il voulait contrôler lui-même.
L’affaire se corse avec des preuves potentielles qui, si le cas aboutit à des découvertes, démontreraient que Musk n’était pas seulement au courant de la transition d’OpenAI vers le lucratif, mais qu’il était en fait un fervent supporter de cette mutation. Pensez-y, Musk voulait même reprendre le flambeau en tant que PDG et détenir la majorité des parts. Comme si cela ne suffisait pas, une fusion avec Tesla était envisagée pour assurer le financement d’OpenAI. Hélas, comme beaucoup d’histoires d’amour à la Silicon Valley, celle-ci se termine par un non-accord et un Musk prenant ses cliques et ses claques.
Regardant avec envie les avancées technologiques spectaculaires d’OpenAI, Musk semble vouloir se réapproprier le succès, selon OpenAI. La firme insinue que derrière ses allégations de porter ce procès au nom de l’humanité, Musk est en fait motivé par son propre intérêt commercial. Coup de théâtre, Musk lance xAI, une entreprise dédiée à l’intelligence artificielle avec l’ambition de « comprendre la véritable nature de l’univers ». Et pour rajouter une couche à cette saga, quelques jours après avoir critiqué OpenAI, Musk annonce que xAI va rendre public son propre chatbot nommé Grok. Un pied de nez à OpenAI ou une stratégie pour recueillir des feedbacks de la communauté des développeurs et améliorer sa technologie? Seul l’avenir nous le dira.
En conclusion, cette bataille juridique entre un titan de la technologie et une des entreprises d’IA les plus en vue du moment cache bien des enjeux. Entre accusations volantes et retours piquants, on pourrait presque oublier qu’il s’agit ici d’avancées technologiques majeures. Mais comme on dit souvent dans le milieu tech, « qui sème le vent, risque de récolter un twister ». C’est peut-être ce qui guette Elon Musk et OpenAI. Affaire à suivre, mais une chose est sûre, dans la guerre des géants de la tech, c’est souvent l’IA qui a le dernier mot.
Source : Engadget