« Il semblerait que les robots aient maintenant leur propre saison pilote, et nous ne parlons pas de série Netflix ! » C’est avec cette entrée en matière que le monde de la robotique humanoïde a vu débarquer une nouvelle collaboration haute en technologie. Amazon faisait déjà équipe avec les robots de Digit d’Agility dans ses centres de fulfillment l’année dernière, alors qu’en janvier, Figure annonçait un partenariat avec BMW. Désormais, c’est au tour d’Apptronik de se joindre à la danse, grâce à une collaboration avec Mercedes-Benz.
Selon cette start-up basée à Austin, « dans le cadre de cet accord, Apptronik et Mercedes-Benz collaboreront sur l’identification d’applications pour des robots hautement avancés dans la fabrication chez Mercedes-Benz ». Les chiffres spécifiques n’ont pas été révélés, comme le veut la coutume pour ce type d’accords. Généralement, le nombre de systèmes inclus dans un pilot est assez faible, ce qui est compréhensible étant donné la nouveauté de la technologie.
« Apptronik danse maintenant avec Mercedes-Benz, signant une partition qui pourrait bien orchestrer l’avenir de la robotique dans l’industrie automobile. »
Cette situation est considérée comme bénéfique pour les deux parties. Apptronik peut démontrer l’intérêt clair d’un nom de premier plan de l’automobile, tandis que Mercedes fait un geste envers ses clients et actionnaires, leur montrant qu’elle a les yeux rivés sur l’avenir. Ce qui importe maintenant, c’est la suite. Si le pilote se passe bien, amenant le constructeur automobile à passer une commande importante, cela représenterait une énorme victoire pour Apptronik, et pour toute l’industrie.
Les humanoïdes attirent énormément l’intérêt des investisseurs récemment, comme en témoigne la récente levée de fonds stupéfiante de 675 millions de dollars par Figure. Les prochaines années seront cruciales pour le succès continu de ces entreprises, alors qu’elles cherchent à démontrer un retour sur investissement significatif.
Quant à ce que les robots feront réellement sur le plancher de production, Jeff Cardenas, co-fondateur et PDG, note dans un communiqué que « Mercedes prévoit d’utiliser la robotique et Apollo pour automatiser certaines tâches manuelles de faible qualification, physiquement exigeantes, un cas d’utilisation modèle que d’autres organisations vont imiter dans les mois et années à venir. »
L’expression « de faible qualification » fait référence au niveau de travail que ces systèmes viendront remplacer. Mon intuition me dit qu’il s’agira de beaucoup de transports de bacs d’un point A à un point B – quelque chose de répétitif et physiquement exigeant qui est à la fois essentiel et (relativement) facile à automatiser. L’autre aspect important de « faible qualification » est probablement aussi une tentative de prévenir les critiques concernant le remplacement des travailleurs humains. Nous sommes encore loin de ce que les humanoïdes puissent le faire de manière significative.
Apptronik, une spin-out de l’Université d’Austin, est surtout connue pour son travail sur le robot humanoïde Valkyrie de la NASA.
Source : Techcrunch