« Dans le monde de la tech, rebondir plus vite qu’une notification Snapchat, c’est tout un art ! » C’est ainsi que Lordstown Motors, aujourd’hui connu sous le nom de Nu Ride Inc., sort de sa procédure de faillite, les poches presque vides mais le cœur rempli d’espoir… et d’un procès contre le géant Foxconn pour avoir prétendument mis à mal les affaires de cette startup américaine.
Comme un phénix renaissant de ses cendres, l’entreprise annonce dans un dépôt réglementaire tardif que son plan de restructuration selon le Chapitre 11 a été approuvé par la cour de faillite du Delaware. Cela fait de Nu Ride Inc., née des cendres de Lordstown Motors, une des premières startups de véhicules électriques (VE) à survivre à la faillite, une expérience plutôt décoiffante. D’autres, comme Electric Last Mile Solutions, ont vu leurs rêves se consumer dans le feu d’une procédure de liquidation Chapitre 7.
Désormais, Nu Ride n’a plus grand-chose dans sa besace : elle a vendu l’ancienne usine General Motors à Foxconn et les actifs liés à son pickup électrique ont été récupérés par Steve Burns, le fondateur de Lordstown himself. Mais, tel un jeune diplômé, elle garde l’œil ouvert sur « des combinaisons d’affaires potentielles », même si elle ne sait pas encore bien avec qui danser.
Nu Ride ne ménage pas ses efforts pour tracer sa voie dans l’univers impitoyable des startups VE, tout en jonglant avec procès et enquêtes fédérales.
Guidée par un tout nouveau conseil d’administration et une équipe de direction flambant neuve, Nu Ride se pavane désormais sur les marchés hors cote sous le symbole « NRDE ». Mais la danse ne s’arrête pas là : elle doit encore régler deux enquêtes fédérales et d’autres litiges, sans oublier sa querelle avec Foxconn qui l’accuse de fausses promesses sur une collaboration VE.
Foxconn, devenu le nouveau seigneur du manoir en reprenant l’usine, avait commencé à assembler quelques exemplaires du pickup de Lordstown avant un rappel massif. Tentant de devenir le contractant pour les VE américains, Foxconn fait figure de mauvais danseur, voyant deux de ses quatre clients potentiels déposer le bilan, tandis que Fisker, flirtant lui-même avec l’idée d’une faillite, préfère s’éloigner prudemment du géant taïwanais.
Alors que Nu Ride entame un nouveau chapitre, on ne peut s’empêcher de penser que dans le grand livre de la tech, certains retournements de situation peuvent s’avérer aussi surprenants qu’un épisode de « Game of Thrones ». Pour Nu Ride, l’aventure continue, entourée d’incertitudes et d’espoirs, prouvant ainsi que même dans la tourmente, l’esprit d’entreprise ne meurt jamais.
Dans cet imbroglio technologique et juridique, une certitude demeure : l’ascension vers le sommet est pavée de bonnes intentions… et de quelques procès. Comme le dit l’adage, après la faillite, le répit ? Peut-être, mais chez Nu Ride, c’est plutôt : après la faillite, le procès ! Et comme toujours dans la tech, c’est la roue (ou devrait-on dire la roue électrique ?) qui tourne !
Source : Techcrunch