«OUi OUi, même dans la Silicon Valley, la roue de la fortune tourne !» Après une bataille juridique digne d’une série Netflix dont on bingerait toutes les saisons d’une traite, Monsieur Owen Diaz et la titanique entreprise Tesla ont finalement décidé de ranger les épées et de se jeter dans les bras l’un de l’autre. Enfin, façon de parler, puisque les deux parties ont trouvé un accord dont les termes demeurent aussi secrets que la recette de la potion magique. Mais on sait grâce à CNBC qu’on est loin des 137 millions de dommages initiaux, réduits à une « modique » somme de 3.2 millions. Comme quoi, parfois, moins c’est plus… ou moins, selon le point de vue.
Diaz, cet ancien opérateur d’ascenseur plus courageux que notre bon vieux Astérix, s’est érigé en véritable défenseur des opprimés en portant plainte contre le géant automobile pour discrimination raciale. Imaginez un peu le tableau : dessins de croix gammées, graffitis racistes rivalisant d’originalité avec les pires heures de notre histoire, sans oublier les commentaires aussi déplaisants qu’une pluie dans la soupe. Un contexte de travail qui, d’après lui, aurait fait pâlir d’envie l’ère Jim Crow elle-même.
Les hauts et les bas des montants des indemnités ressemblent un peu à un tour de montagnes russes, où le grand huit final ne livre pas tous ses secrets.
En 2021, un tribunal de San Francisco, probablement aussi choqué que nous le sommes derrière nos écrans, ordonne à Tesla de verser 137 millions de dollars de dommages et intérêts à Diaz, faisant de lui le plaignant le plus « richement » dédommagé dans une affaire de discrimination. Mais la saga ne s’arrête pas là. Après que la somme fut jugée trop gourmande et réduite à 15 millions, puis à nouveau à 3.2 millions suite au refus de Diaz d’accepter cette offre décroissante, les deux parties ont finalement opté pour le silence du dialogue. Un silence valant, espérons-le, son poids en or.
Et pendant que le rideau tombe sur la scène de Diaz, un autre acte se prépare en coulisses. Marcus Vaughn, un ex-employé de Tesla, porte lui aussi plainte contre le géant pour harcèlement racial, décrivant le site de Fremont comme un véritable « nid à comportements racistes ». Apparemment, Tesla pourrait bientôt avoir plus de suits que Barney Stinson.
En tout cas, cette épopée judiciaire rappelle que parfois, dans la vallée des pionniers de la technologie, les avancées ne sont pas uniquement d’ordre technologique. Elles sont aussi humaines… Et que, même chez les géants, tout n’est pas toujours aussi automatisé qu’on le croit. Attention à ne pas laisser la machine prendre trop de pouvoir, au risque de se retrouver confronté à bien plus que des défaillances techniques.
Source : Engadget