« Pister quelqu’un n’a jamais été aussi tendance », pourrait-on dire depuis l’arrivée des AirTags d’Apple. Mais y a-t-il un côté obscur à cette technologie qui semble tout droit sortie d’une agence d’espionnage pour amateurs ? Un juge de San Francisco pense que oui, et il n’est pas seul. Selon Bloomberg, un procès contre Apple avance au tribunal, accusant la pomme croquée de négligence face aux risques de harcèlement que peuvent engendrer ces petits gadgets.
Il s’avère que malgré les 33 revendications d’irrecevabilité lancées par Apple avec toute la force d’un tir de pomme, trois plaignants ont su faire mouche. Leur argument ? Les AirTags, bien que brillants dans leur conception, auraient des « défauts de sécurité » lui ayant causé du tort. Curieusement, malgré les avertissements préalables, Apple se trouve accusée d’avoir facilité, bien malgré elle, le travail des stalkers.
« Les AirTags : d’espions de poche à armes de choix des harceleurs. »
Apple, dans un élan d’innovation post-lancement, a bien tenté de contrer ces accusations à coup de fonctionnalités de sécurité : un son strident quand l’AirTag s’éloigne trop de son propriétaire, des notifications pour les trackers inconnus, etc. Même une team-up digne d’un film de super-héros avec Google a été annoncée pour combattre l’utilisation malveillante de ces dispositifs de suivi. « La lumière au bout du tunnel ? » pourrait-on se demander.
Et pourtant, le procès avance, avec les plaignants arguant que les AirTags sont devenus l’outil préféré des desperados du 21ème siècle. Une histoire qui s’écrit dans les tribunaux de Californie du Nord, rappelant que même les technologies les plus brillantes peuvent être détournées de leur but premier.
Il semble donc que dans la grande saga de l’innovation, chaque médaille a son revers. Notamment, celle d’Apple qui, dans sa course vers le futur, a peut-être laissé quelques portes dérobées aux espions du quotidien. Est-ce à dire qu’on devrait s’inquiéter à chaque « bip » d’un objet perdu? Peut-être, sauf si c’est juste votre chat qui est parti à l’aventure avec un AirTag en guise de médaille.
Pour conclure, s’il y a une morale à cette histoire high-tech, c’est peut-être que surveiller, c’est bien, mais que l’amour du prochain, c’est encore mieux. Alors, la prochaine fois que vous pensez à pister quelqu’un, demandez-vous si ça ne serait pas plus simple de lui envoyer un SMS. Après tout, dans l’ère numérique, nous sommes tous à un clic d’être découverts, pour le meilleur et pour le… procès. Et comme dirait l’adage moderne: « Qui sème les AirTags récolte la tempête… judiciaire ».
Source : Engadget
