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Credits image : Luke Chesser / Unsplash

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Quand nos données prennent leur consultation sans nous

« Pour obtenir un rendez-vous médical de nos jours, il faut peut-être passer par la case données personnelles, mais en aucun cas par la case départ ! »

Face à une NHS (Service de santé national britannique) de plus en plus pressurisée, les médecins généralistes britanniques, ces pauvres Docteur House sans la cane et sans le cynisme, mais avec tout autant de pression, se tournent vers des logiciels tiers pour gérer les rendez-vous médicaux. En gros, pour décrocher une consultation, votre vie ne tient plus qu’à un fil… de données personnelles !

Autrefois, la NHS était une forteresse de soins financés par l’État, ouverte à tous sans distinction de portefeuille. Aujourd’hui, elle ressemble un peu à la téléréalité : sous-financée, survoltée et au bord de la crise de nerfs. En effet, submergée de problèmes, incluant des temps d’attente record pour des traitements et une pénurie de personnel médical, elle a dû ouvrir ses portes, non pas au public, mais à l’univers impitoyable de la privatisation.

Si la privatisation de la NHS était un épisode de Black Mirror, nous serions tous devant notre écran à nous demander : « Mais quand est-ce qu’ils vont se réveiller ? ».

Ces bidouillages techniques ne sont pas sans conséquence. Avec des acteurs comme Google, DeepMind ou encore des startups finlandaises au volant, les Britanniques doivent partager leurs infos personnelles pour la moindre consultation. Et si vous n’êtes pas fans de laisser traîner votre numéro de sécu dans les nuages (informatiques), eh bien… c’est pareil.

Et ne comptez pas sur ces entreprises pour faire du bénévolat. Non, non, avec des données de santé considérées comme le Saint-Graal de l’information personnelle, et évaluées à des milliards de livres annuellement, ces compagnies sont plus affamées de données que moi un vendredi soir devant le frigo.

Mais voilà, pas facile de tracer un trait distinct entre le gardien du temple et l’intrus quand le temple en question est devenu un labyrinthe de contrats et de sous-traitants aussi emmêlés que des écouteurs au fond d’une poche. À croire que nos informations personnelles se prennent pour du persil, distribuées à toutes les sauces.

Alors, que fait-on ? On tire la sonnette d’alarme, on blâme le système, on se résigne ? Peut-être que la première étape est de reconnaître que, dans cette ère où tout devient numérique, nos données sont devenues un peu comme les chaussettes dans une machine à laver : toujours prêtes à s’évader. Mais pas de panique, comme pour les chaussettes, il y a toujours moyen de limiter les dégâts. Enfin, j’espère…

Source : Techcrunch

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