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Credits image : Austin Schmid / Unsplash

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L’Insurtech prend le large : à la conquête de la nouvelle vague de l’assurance embarquée

« Dans le monde des startups, promettre de révolutionner un secteur est aussi courant que de croire que réinitialiser votre routeur résoudra tous vos problèmes Internet. » Il y a environ sept ans, les balbutiements de la technologie d’assurance, aussi connue sous le doux nom d’insurtech, promettaient de transformer le secteur de l’assurance avec leurs innovations. Aujourd’hui pourtant, beaucoup de ces entreprises ont été gobées par de plus gros poissons ou se débattent pour rester à flot dans les eaux troubles des marchés publics.

Heureusement, on a trouvé une nouvelle vague à surfer pour les insurtechs : l’assurance embarquée. Elles se sont nichées dans le douillet univers des entreprises tierces pour y « insérer » leurs produits d’assurance. Ainsi, au lieu d’avoir à chercher activement une couverture, l’assurance s’offre à vous comme un extra lors de l’achat de votre vol. Les investisseurs, eux, semblent se presser au portillon pour cette approche, bien qu’ils soulignent l’importance d’une économie saine et d’une traction solide pour que les startups puissent réellement faire sauter la banque.

Il semble que The Carevoice, un fer de lance de l’assurance intégrée basé à Shanghai et étalant ses tentacules dans 15 pays, ait réussi à convaincre les investisseurs avec sa jolie équation économique. L’entreprise vient de lever 10 millions de dollars lors d’un financement de série B mené par le fonds britannique Apis Insurtech Fund I. Ce tour de table a fait grimper son capital total à environ 20 millions de dollars.

« Dans un océan de startups, seul un bon radeau peut vous empêcher de couler. »

C’est d’autant plus remarquable au vu du ralentissement des investissements dans les startups depuis l’année dernière. En 2023, les startups américaines de la santé numérique ont levé 10,7 milliards de dollars sur 492 deals, la plus faible somme depuis 2019, selon Rock Health.

Ce coup de froid n’a pas épargné The Carevoice mais la startup a su naviguer à travers la tempête en atteignant un flux de trésorerie sain. Mi-2022, alors que les engagements de financement pour sa série B affluaient, le marché a brusquement changé de direction. L’un des investisseurs est devenu « sensible à l’évaluation » et a drastiquement réduit le multiple des revenus de la startup, confie Sebastien Gaudin, co-fondateur et PDG.

« Nous avons dû ajuster la stratégie de levée de fonds, » dit-il. « Nous étions sur la bonne voie pour devenir rentables, alors nous avons retroussé nos manches et réussi à atteindre un cash flow neutre du troisième trimestre 2022 à maintenant. »

En 2023, l’entreprise a doublé ses revenus, et cette année, elle se dirige vers des revenus de 10 millions de dollars, un mélange de paiements de licences récurrents et de frais de mise en œuvre ponctuels.

« Finalement, nous étions donc en bonne position pour boucler notre série B, » ajoute Gaudin. Les fournisseurs de solutions de santé intégrées comme The Carevoice peuvent se retrouver en concurrence avec de traditionnels fournisseurs de services informatiques et de conseil, tels que TCS de Tata. Mais pour Gaudin, les prestataires de soins de santé qui choisissent d’externaliser leurs besoins logiciels finiront par se rendre compte du « coût et du temps » significatifs impliqués, avec des « résultats limités ».

Gaudin explique que The Carevoice peut lancer la première version d’une solution technologique de santé en seulement trois mois, avec un processus de conception durant deux à quatre semaines et un développement nécessitant deux autres mois. Pour l’un de ses plus grands clients, MetLife, la startup a permis à l’assureur d’enrichir son application 360Health avec des fonctionnalités comme la détection de maladies par scan du visage et l’accès à un réseau de centres de contrôle à proximité, ainsi que la prévention dans les domaines du bien-être physique, mental et cognitif.

Opérant avec une équipe d’environ 40 employés, The Carevoice prévoit d’utiliser son nouveau financement pour étendre ses partenariats avec des assureurs à travers l’Asie, l’Europe, le Moyen-Orient, l’Afrique et les Amériques, ainsi que pour investir dans la prochaine génération de CareVoiceOS, un système d’exploitation qu’elle a construit pour les assureurs.

Source : Techcrunch

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