« L’espoir fait vivre, mais ça n’est pas un concert », se moquait Jensen Huang, le président de Nvidia, devant une foule qui remplissait l’énorme SAP Center de San Jose. Bien loin d’un spectacle musical, c’était l’ouverture de la conférence GTC de Nvidia, beaucoup plus encline à débattre d’algorithmes, d’architecture informatique et de mathématiques. Un monde où la science est la vraie rock star!
Si ce n’était pas un concert de rock, le PDG de 61 ans, vêtu de son incontournable veste en cuir, n’en était pas moins une véritable idole pour l’audience. Depuis 1993, Nvidia s’évertue à pousser la compute générale au-delà de ses limites, avec comme cri de guerre : « L’accélération de la compute ». Les chips Nvidia offrent aux joueurs une qualité graphique éblouissante, permettant de jouer en haute résolution et avec un taux de rafraîchissement élevé.
Finalement, l’analogie avec un concert n’était peut-être pas si éloignée. L’ambiance y était, somme toute, assez « concert-y ». Image Credits: TechCrunch / Haje Kamps
La keynote de lundi marquait un retour aux racines de l’entreprise. « Je veux vous montrer l’âme de Nvidia, notre essence, là où se rencontrent les graphismes informatiques, la physique et l’intelligence artificielle, tout ça au cœur d’un même ordinateur. »
« D’un monde de gamers à celui de l’IA, l’aventure Nvidia continue, impressionnante et sans fin. »
Et pendant deux heures, Huang s’est véritablement laissé aller à sa passion. Ceux qui s’attendaient à un show à la Tim Cook ont dû ajuster leurs attentes. La keynote était dense, truffée d’acronymes, et sans ambiguïté destinée aux développeurs.
Les unités de traitement graphique (GPUs), pierre angulaire de Nvidia, ne cessent de se révolutionner. La plateforme Blackwell, dernier cri, promet des vitesses vertigineuses, grâce à l’intégration de deux puces en une pour pousser les limites de la physique. Huang, tenant un prototype à la main, déclare alors : « Voici 10 milliards de dollars d’équipement. La prochaine version? Seulement 5 milliards. »
Grâce à ces GPUs, des quantités astronomiques de données sont manipulées, préparant le terrain pour l’annonce suivante de Huang.
Outre les outils pour véhicules autonomes et robots plus intelligents, Nvidia introduit Nvidia NIM, une plateforme logicielle facilitant le déploiement de modèles d’IA. Elle s’appuie sur l’expertise hardware de Nvidia pour accélérer les initiatives d’IA des entreprises, soutenant ainsi une nouvelle ère de l’intelligence artificielle générative.
« Tout ce qui peut être numérisé peut être appris; et si cela peut être appris, alors ça peut être généré. Voilà, nous sommes dans la révolution de l’IA générative », concluait Huang.
Source : Techcrunch
