« L’argent ne dort jamais », surtout pas dans le monde trépidant du capital-risque, où les VC d’Europe et d’Amérique du Nord flirtent avec plus d’ardeur que jamais. Vu depuis le cosmos entrepreneurial, l’Europe brille d’un éclat particulier, attirant les investisseurs transatlantiques comme des abeilles sur un pot de miel. Giant Ventures et Frontline Ventures, bras armés de cette conquête, ont récemment rempli leur besace de millions à distribuer des deux côtés de l’Atlantique.
Frontline, n’ayant jamais eu peur de se mouiller, navigue sur ces eaux tumultueuses avec une stratégie claire : dorloter les entreprises de logiciels B2B avec un penchant particulier pour les jeunes pousses européennes. Tandis que leurs fonds de croissance lorgnent vers l’Amérique, leur message est limpide : l’herbe est plus verte (et les revenus plus juteux) de l’autre côté de l’Atlantique pour les scaleups américaines.
C’est un secret de polichinelle, l’Europe est souvent perçue comme la Cendrillon des marchés de venture capital. Pourtant, contrairement aux contes de fées, ici, Cendrillon a déjà sa paire de Louboutin grâce à des investissements qui, malgré un ralentissement, dépassent encore ceux de l’avant-pandémie. Une prouesse que ni l’Asie ni l’Amérique du Nord ne peuvent revendiquer.
« L’Europe, moins une surprise qu’une évidence pour les VC perspicaces. »
Frontline n’est pas nouveau dans ce jeu de séduction transatlantique, peaufinant l’art d’escorter ses poulains américains vers les verts pâturages européens. Avec un mantra clair, ne laissez pas l’Eldorado européen vous échapper, ils se posent en Cupidon entrepreneurial, flèche à la main, prêts à unir startups et marché européen.
Mais comment, vous demandez-vous, Frontline transforme-t-elle ces romances transatlantiques en mariages heureux ? Ils se concentrent sur quatre piliers : le timing, la stratégie de marché, les talents, et le design organisationnel, sans oublier la situation géographique, qui reste le dessert dans ce banquet entrepreneurial. Autrement dit, ils savent où et quand faire sauter le champagne.
L’histoire de Lattice, déployée en pleine pandémie, illustre parfaitement cette stratégie. Cette expansion, loin d’être un coup de poker, s’est révélée être un coup de maître, donnant un coup de boost impressionnant à leur présence en Europe, tout en défiant les attentes.
Frontline, fervent prêcheur du « vous n’êtes pas en Kansas (ou aux États-Unis) anymore », met en garde contre l’amnésie du succès. Oui, conquérir l’Ouest c’est bien, mais l’Est réserve des surprises que seul un bon guide peut aider à naviguer.
Entre leurs bureaux répartis stratégiquement et leur communauté d’élites managériales en Europe et au Moyen-Orient, Frontline ne se contente pas de parier sur le futur. Ils tracent des constellations dans le ciel des startups, reliant les étoiles pour esquisser des licornes de demain. Qui sait ? Peut-être assisterons-nous à une pluie d’IPO transatlantiques sous leur égide.
Source : Techcrunch
