Est-il possible que dans un contexte de guerre et d’incertitude économique, un fonds puisse lever une somme considérable pour lutter contre le changement climatique? Après trois années de levée de fonds, le World Fund a en effet clôturé son premier fonds à 300 millions d’euros, un peu moins que son objectif de 350 millions en 2021, mais c’est déjà une somme notable. Mais, comment se compare-t-elle aux autres initiatives dans ce domaine?
Si l’on cherche des points de comparaison, Norrsken VC avec son fonds d’impact de 130 millions de dollars et Demeter Partners avec un fonds de 250 millions d’euros se concentrent également sur le climat. Mais qu’est-ce qui distingue réellement le World Fund? Originaire des fondateurs du moteur de recherche indépendant Ecosia, où les recherches financent la plantation d’arbres, quelle est sa stratégie d’investissement spécifique pour combattre le changement climatique?
Le fonds sera soutenu par de prestigieux collaborateurs comme le Fonds européen d’investissement, KfW Capital, Wachstumsfonds, Bpifrance, PwC Allemagne, et bien d’autres. Il compte également sur le soutien de fonds de pension, notamment au Royaume-Uni et en Croatie. Mais quels sont les critères de sélection pour ces investissements et comment le World Fund envisage-t-il de faire évoluer l’écosystème technologique climatique en Europe?
« Notre objectif est d’investir dans des technologies de décarbonisation, en réservant les deux tiers de notre capital pour des investissements ultérieurs. » – Danijel Višević, World Fund.
Le fonds a déjà investi dans diverses entreprises technologiques axées sur le climat, se concentrant notamment sur la décarbonisation. Avec des investissements dans des sociétés comme IQM Quantum Computers ou encore Planet A Foods, le fond vise à réaliser 25 à 30 investissements dans des startups européennes. Mais quelle est la vision spécifique du fonds en termes d’impact sur le climat?
Façonnant activement son portefeuille d’investissements en période tumultueuse, marquée par une guerre en Europe et un climat économique instable, le World Fund se distingue par sa détermination. « C’était un environnement de collecte de fonds particulièrement difficile, surtout en 2023 », confie Višević. Quelle est donc la clé de leur réussite dans cet environnement précaire?
Le fonds souligne une concentration particulière sur les technologies de décarbonisation et une stratégie d’investissement sélective, réservant une grande partie de son capital pour des investissements ultérieurs. Višević pointe également l’importance du matériel dans leur stratégie, un domaine négligé en Europe selon lui. Comment cette focalisation va-t-elle contribuer à combler le fossé dans les étapes ultérieures de financement des startups européennes?
L’année 2023 a vu plus de 20 milliards de dollars levés par des startups technologiques européennes axées sur le climat, un chiffre presque équivalent à l’année précédente, et ce malgré les tendances décroissantes observées dans d’autres secteurs. Avec des valuations maintenant leur valeur et une augmentation des brevets liés à l’énergie de 15% en glissement annuel, que présage l’avenir pour la technologie climatique en Europe?
En fondant le World Fund en 2021, Saharova, Višević, Schumacher et Douglas visent à positionner leur entreprise comme un acteur incontournable dans le financement de la technologie climatique en Europe. Mais au-delà des chiffres et des investissements, quelle sera leur contribution réelle à la lutte contre le changement climatique?
Source : Techcrunch