« Quand les pommes sont trop nombreuses, l’arbre est secoué par la justice. » Apple se retrouve une fois de plus au cœur de la tourmente, cette fois vis-à-vis du Département de la Justice américain (DOJ). L’accusation ? Un monopole juteux qui empêche le petit ver de concurrence de se faire un chemin dans le grand verger technologique.
Mais avant de plonger dans ce cocktail de litiges, gardons à l’esprit que cela va prendre plus de temps à se résoudre qu’à charger votre iPhone. Expertise à l’appui, on parle d’un marathon judiciaire de trois à cinq ans. Autant dire que le jeu de la justice est plus lent que le passage d’Apple du chargeur 30 broches au Lightning.
Alors, qu’est-ce que le DOJ reproche exactement à la grosse pomme ? Une salade de griefs en cinq points : des supers applications étouffées dans l’œuf, des bulles de messages couleur discrimination, des jeux sur cloud trop cloud pour être vrais, un portefeuille digital trop verrouillé et une montre qui ne bat que pour iPhone. Un menu complet servi par la justice, assez copieux pour faire trembler les fondations de l’App Store.
C’est un monde de « bulles » et d’apps exclusives qui a prompté le DOJ à dire: « Halte là ! »
Pendant ce temps, du côté de Cupertino, on se défend bec et ongles. Apple brandit le drapeau de l’innovation, arguant que sans ses méthodes, ses utilisateurs seraient privés de l’excellence à laquelle ils sont habitués. En gros, si Apple doit lâcher du leste, ce ne sera pas pour le plaisir de voir briller la concurrence.
Quant aux fabricants d’applications, disons qu’ils n’ont pas sorti les mouchoirs pour pleurer sur le sort d’Apple. Bien au contraire, la Coalition for App Fairness (CAF) applaudirait presque le DOJ, voyant dans cette action règlementaire une brèche dans la forteresse Apple, trop longtemps impénétrable à leur goût.
Et pour les utilisateurs iPhone, qu’est-ce que ça change ? Pour le moment, pas grand-chose. Le vrai changement est encore à l’horizon, perdus dans les méandres de procédures judiciaires qui pourraient durer plus longtemps que la batterie de votre iPhone XS. Alors pour l’instant, respirez, jouez à Candy Crush et attendez de voir comment cette saga juridique va remodeler le paysage technologique.
Finalement, bien que la pomme soit croquée de toutes parts par la justice, une chose est sûre : c’est dans le verger d’Apple que les batailles antitrust trouvent leur terreau le plus fertile. Mais souvenez-vous, derrière chaque « i » produit, il y a toujours un œil attentif qui veille, prêt à lancer une nouvelle flèche dans le jardin d’Eden d’Apple. Et comme on dit, après la pluie vient le beau temps… ou dans ce cas, après le procès vient peut-être l’innovation.
Source : Techcrunch
