Vous êtes-vous déjà demandé comment Google continue à réinventer la recherche pour rendre l’information toujours plus accessible ? Récemment, une ombre de changement a plané au-dessus des résultats de recherche aux États-Unis : une section ombrée en haut, résumant la requête avec des liens pour approfondir, grâce à l’IA générative de Google. Mais comment cette expérience, autrefois réservée aux initiés, devient-elle accessible à tous, même sans consentement explicite ?
Introduit à la conférence des développeurs I/O, le projet SGE (Search Generative Experience) a marqué une étape clé dans l’évolution de la recherche Google, peu après l’ouverture de l’accès à Bard, son rival de ChatGPT, désormais baptisé Gemini. Mais pourquoi Google a-t-il décidé de déployer cette caractéristique à 120 pays en plusieurs langues tout en maintenant son caractère facultatif ? La réponse est simple : répondre à des requêtes complexes en étant plus utile.
Effectivement, selon Search Engine Land, Google a entamé l’intégration de cet outil sur une « fraction des requêtes, affectant un petit pourcentage du trafic de recherche aux États-Unis. » Mais quelle est la raison derrière cette décision de Google de proposer cette expérience même à ceux qui ne l’ont pas activée volontairement ?
« L’IA générative de Google se fraie un chemin jusque dans vos recherches, volontairement ou non. »
Google explique qu’il n’affichera les aperçus générés par IA que s’il est convaincu qu’ils fourniront des informations de manière plus efficace que les résultats de recherche habituels. Est-ce une tentative d’obtenir des retours d’un public plus vaste et diversifié, y compris ceux peu familiers avec l’IA générative ou ceux qui s’en désintéressent ?
En effet, l’objectif semble être d’élargir le champ de feedback en incluant des utilisateurs n’ayant pas choisi d’activer SGE, pour mieux comprendre comment l’IA générative peut servir au mieux un public plus large. Mais quelles pourraient être les implications de l’intégration de cette technologie dans les recherches quotidiennes, en particulier pour ceux qui ne sont pas technophiles ?
Google s’aventure dans un domaine où l’acceptation et l’expérience utilisateur sont clés. Les tests avec le SGE, même sur un petit pourcentage d’utilisateurs, soulèvent des questions essentielles sur la pertinence et l’acceptabilité de tels aperçus générés par IA. Mais dans quelle mesure les utilisateurs sont-ils prêts à voir la recherche évoluer dans cette direction, sans nécessairement l’avoir demandé ?
Avec cette innovation, Google teste non seulement l’eau du grand bassin qu’est le public général, mais sollicite activement une rétroaction pour peaufiner son IA. Cependant, la vraie question demeure : l’utilisateur moyen est-il prêt pour cette avancée ou y a-t-il un risque de rejet face à une intégration trop invasive de l’IA dans notre quotidien ?
Source : Engadget
