Comme dirait le proverbe, « Quand la critique monte, certains envoient des procès pour descendre ». Et c’est exactement ce qui s’est passé quand X, le colosse technologique récemment acquis par Elon Musk, a essayé de museler le Center for Countering Digital Hate (CCDH), une organisation non lucrative dédiée à la recherche sur les discours de haine sur cette même plateforme. Oups !
Le coeur de l’affaire ? X a accusé le CCDH de « gratter » les fonds du web, pour mener une campagne de peur visant à terrasser son business publicitaire, alors que le CCDH publiait des recherches mettant en lumière la façon dont X ignorait ou pire, amplifiait, les discours de haine. Une histoire de David contre Goliath des temps modernes, mais où David dispose de PDF et de rapports plutôt que de frondes.
« Cette affaire est une tentative de punir le CCDH, point barre », a déclaré le juge Breyer.
Finalement, le juge fédéral Charles Breyer a sorti sa plus belle plume pour écrire que la démarche de X n’était rien d’autre qu’un essai maladroit de punition envers le CCDH pour avoir osé critiquer le géant technologique. Le juge a souligné que si X avait réellement été affecté par les actions du CCDH, ce n’était pas à cause du « grattage » en soi, mais bien parce que cela ternissait l’image de X. Pas très sport, tout ça !
Comme un enfant pris en faute, X a bougonné qu’il comptait faire appel de la décision. Pendant ce temps, le CCDH, tel un enfant modèle, a sorti un communiqué rappelant à tout le monde l’importance de la recherche indépendante pour maintenir les géants des réseaux sociaux responsables de leurs actions. On a presque envie de leur donner une médaille !
En résumé, cette bataille judiciaire souligne la tension croissante entre les entreprises technologiques et ceux qui tentent de les tenir responsables. Alors que X voulait éteindre la critique par les voies légales, le CCDH et son escadron de données et de rapports continuent de veiller au grain. Et à la fin, la justice a gagé sur la liberté d’expression et la recherche indépendante. Comme quoi, même dans l’arène numérique, David peut encore gagner contre Goliath. Qui aurait deviné ?
Mais ne soyons pas trop durs avec X ; après tout, comme dirait ma grand-mère en tricotant des chaussettes, « On ne peut pas être à la fois au four et au moulin, et encore moins dans les petits papiers du juge. » Alors peut-être qu’après tout, pour X, il est temps de retrouver le chemin du moulin plutôt que celui du tribunal. Et qui sait ? Peut-être découvriront-ils que les moulins à vent peuvent être de puissants alliés… lorsque l’on cesse de les combattre.
Source : Engadget