« En matière de confidentialité, il vaut mieux être un loup solitaire… sauf si vous êtes un utilisateur de Telegram prêt à partager votre numéro pour quelques avantages ! » s’exclama un vieux sage de la technologie.
Imaginez un monde où pour obtenir un abonnement premium sur votre application de messagerie préférée, il vous suffit de laisser cette dernière utiliser votre numéro de téléphone comme une passerelle pour envoyer des mots de passe à usage unique à de parfaits inconnus. Est-ce une idée de génie ou une potentielle boîte de Pandore ? Telegram semble penser que c’est une bonne idée, puisqu’ils déploient cette fonctionnalité dans certains pays, transformant les numéros de téléphone des utilisateurs consentants en poteaux indicateurs pour les mots de passe.
Le hic ici, c’est que participer à ce programme pourrait revenir plus cher que l’abonnement premium lui-même, sans parler du fait de donner carte blanche à Telegram pour que votre numéro soit utilisé jusqu’à 150 fois par mois pour des SMS d’authentification. Ah, et ces messages pourraient aussi être le parfait cheval de Troie pour le spam et la fraude. « Laissez votre numéro, obtenez premium », ou peut-être un peu plus que vous ne l’aviez négocié.
« Partagez votre numéro pour un abonnement premium : une aubaine, ou une boîte de Pandore ? »
Telegram, tel un prestidigitateur techno, assure ses utilisateurs que leur numéro est une forteresse impénétrable. Pourtant, ceux qui acceptent de participer à ce programme renoncent à tout recours contre Telegram en cas de mésaventure numérique. « C’est à vos risques et périls », semble susurrer l’application à travers ses termes de service.
La compagnie conseille gentiment de ne pas interagir avec les âmes errantes qui recevraient un code OTP de votre numéro, mais on sait tous que dans le royaume digital, dire « ne pas faire » a souvent l’effet d’un rouge à lèvres sur une licorne – purement décoratif.
Lancé il y deux ans, le service d’abonnement de Telegram avait promis monts et merveilles avec des fonctionnalités exclusives. Mais maintenant, il semblerait que pour économiser quelques pièces d’or virtuelles, les utilisateurs doivent se demander si laisser leur numéro à la merci de parfaits inconnus en vaut vraiment la chandelle.
Au final, cet étrange marché soulève une question valable : la commodité d’un abonnement premium vaut-elle le risque de devenir la cible potentielle de spams téléphoniques et autres joyeusetés numériques ? Comme dirait l’autre, « dans le doute, abstiens-toi », ou peut-être en l’occurrence, « abonne-toi »… mais à tes propres risques.
Source : Techcrunch
