Peut-on encore parler de créativité sur des plateformes comme Twitch sans franchir la ligne rouge? La question se pose plus que jamais après la récente annonce de Twitch interdisant désormais « le contenu qui se concentre sur des parties du corps intimes habillées telles que les fesses, l’aine ou les seins pendant de longues périodes ». Cette décision, qui entre en vigueur le 29 mars, serait-elle une réponse nécessaire à une tendance grandissante ou une restriction excessive de la liberté des créateurs?
Tout a commencé lorsque Morgpie, une streameuse controversée, a projeté une session de jeu de Fortnite sur un gros plan de son postérieur. Cette initiative a donné le ton, incitant d’autres à suivre l’exemple avec des parties du corps réelles ou fictives comme des cuisses d’anime ou des seins d’anime se balançant à l’écran pendant leurs jeux. Kotaku a couvert cette tendance, soulignant comment l’audace des créateurs de contenus a vite franchi les limites de Twitch. Les parties intimes habillées ou non sont désormais hors-jeu, mais était-il vraiment nécessaire de le préciser?
Le streaming de seins et de fesses, c’est fini sur Twitch. Mais cette interdiction est-elle un frein à la créativité ou un nécessaire rappel des limites?
La plateforme avait déjà dû retravailler ses lignes directrices après que Morgpie eut insinué qu’elle jouait topless, suite à un assouplissement des règles relatives au contenu sexuel. Cette situation a mené Twitch à retirer certaines de ces modifications et à interdire explicitement aux utilisateurs de simuler la nudité. Mais où s’arrête réellement la liberté d’expression sur Twitch?
Dans un effort de clarification, Twitch Support a récemment déclaré que les lignes directrices de la communauté visaient à rendre Twitch un lieu accueillant. En constante évolution, le contenu de Twitch et ses règles doivent s’adapter pour capturer les changements de comportement émergents. Les mises à jour sont donc présentées comme des moyens de renforcer cet objectif communautaire. Mais cette adaptation est-elle vraiment en phase avec les attentes des créateurs et de l’audience?
Un tweet de Ryan, un utilisateur de Twitter, mentionnait avoir « officiellement tout vu » en réaction à cette tendance, illustrant bien le sentiment global de surprise face à ces pratiques originales. Mais cette surprise est-elle synonyme de désapprobation, ou marque-t-elle au contraire l’émergence d’une nouvelle forme de créativité qu’il conviendrait d’encadrer différemment?
À travers cette interdiction, Twitch se trouve à la croisée des chemins, devant jongler entre sa volonté de maintenir une plateforme accueillante et le désir des créateurs d’explorer de nouvelles formes d’expression. Si la limite entre créativité et contenu inapproprié semble fine, elle soulève une question fondamentale : où placer le curseur entre liberté et responsabilité sur des plateformes aussi vastes que Twitch?
Source : Engadget