«Qui aurait cru que l’IA pourrait avoir tant soif d’intimité?» pourrait s’exclamer Skyflow en scrutant ses dernières avancées. La startup, connue pour sa gestion rigoureuse de la confidentialité des données, a récemment récolté un joli pactole de 30 millions de dollars lors d’une extension de sa série B, menée par nul autre que Khosla Ventures. C’est un peu comme si Skyflow avait découvert que sa potion magique, conçue initialement pour les mortels, plaisait grandement aux dieux de l’IA.
La levée survient après une expansion considérable de l’entreprise, qui a souhaité ouvrir les bras de son service de protection des données aux nouvelles technologies d’IA l’année dernière. Lors d’un entretien avec TechCrunch, Anshu Sharma, co-fondateur et PDG, a révélé que les offres logicielles liées à l’IA de l’entreprise sont rapidement devenues une part significative de son activité globale. Autrement dit, Skyflow a surfé sur la vague AI avec autant de grâce qu’un surfeur australien sur la Gold Coast.
De 0% à environ 30% de ses revenus proviennent maintenant de l’utilisation liée aux grands modèles de langage, suggérant qu’une véritable frénésie autour de la gestion des données propulsée par l’appétit des LLM s’est emparée du marché. Skyflow, qui débuta son aventure comme une simple API gardienne d’informations personnelles identifiables, s’est donc retrouvée à élargir son garde-manger de données pour satisfaire les divinités de l’IA contemporaine.
Skyflow est la potion magique d’intimité que même les dieux de l’IA semblent convoiter.
Cette dernière manne financière n’est pas une surprise. Après avoir levé 45 millions de dollars lors de sa série B en 2021, l’entreprise a investi une portion substancielle pour étendre sa présence régionale. Le but? Mieux coller aux règles de résidence des données, une pièce maîtresse du puzzle réglementaire pour beaucoup d’entreprises nous dit TechCrunch. Mais ce qui pique la curiosité, c’est la décision de nommer ce tour de financement une « extension », plutôt qu’une série C, malgré une évaluation différant du précédent tour.
Interrogé à ce sujet, Sharma a offert une réponse d’une simplicité désarmante : «L’argent reste de l’argent pour nous», affirmant que ce qui compte vraiment, c’est la capacité d’accroître encore plus rapidement leur développement avec «une dilution très faible». Et pour garnir le tout, en appelant ce tour une extension de série B, cela leur a permis d’harmoniser leur processus de levée de fonds, tout en mettant en lumière l’intérêt de Khosla Ventures pour l’importance de la confidentialité des données au sein de l’utilisation des LLM par les entreprises.
À propos de l’accord, Vinod Khosla a souligné que «la nécessité d’une infrastructure de confiance et de confidentialité est clé pour protéger les données sensibles», affirmant l’importance de disposer d’outils empêchant toute fuite de données, vitale pour chaque entreprise. En somme, Skyflow semble être le coffre-fort dont rêvaient les divinités de l’IA.
En termes de croissance plus globale, Skyflow a plus que doublé de taille l’an dernier, avec une expansion de ses revenus de 110%. Sharma, jouant les mystérieux, n’a pas souhaité préciser à quoi exactement ce chiffre était associé, mais a signalé fièrement que l’entreprise jouait désormais dans la cour des grands, avec des revenus s’élevant à plusieurs dizaines de millions de dollars.
Ainsi, l’ascension fulgurante de Skyflow dans le domaine de la confidentialité des données liées à l’IA nous offre une fenêtre privilégiée sur l’expansion rapide de la demande d’entreprise pour les LLM, et révèle à quel point il est lucratif de vendre des pioches numériques lors de cette nouvelle ruée vers l’or logiciel.
Source : Techcrunch
