Comme disait Oscar Wilde : « Je peux résister à tout, sauf à la tentation. » Et bien, dans le monde feutré de la tech, certains semblent ne pas résister à la tentation de s’exprimer de manière, disons, colorée sur les réseaux sociaux. C’est le cas de Chloe Happe, qui, après avoir partagé ses pensées les plus satiriques sur X (précédemment connu sous le nom de Twitter), s’est retrouvée dans le pétrin avec son ex-employeur, Block. Mais qui dit pétrin dit aussi pâte à pain, et dans cette histoire, Happe compte bien faire lever son cas comme une bonne levure dans un tribunal.
Pas de mention de Block ni de horaires de travail transgressés, Happe voulait juste faire un peu de satire politique en son temps libre. Mais oh là là ! Ses posts, un brin provocateurs, sur les réfugiés et l’usage de langage discriminatoire touchant directement les toilettes neutres de l’entreprise ont vite fait le buzz. Même si elle a supprimé ses tweets contestés dans un élan de lucidité, son employeur a eu vent de l’affaire et lui a montré la porte sans un sou de séparation.
La liberté d’expression a ses limites, surtout quand les mots dépassent la pensée sur les réseaux sociaux.
La querelle ne s’est pas arrêtée là. Happe a porté l’affaire en justice, arguant que Block avait violé ses propres règles en la licenciant pour des posts qu’elle qualifie de satiriques. Ce cas s’imbrique dans un contexte plus large où Elon Musk, nouvel empereur de X et soutien affiché de la liberté d’expression (du moins sur les réseaux sociaux), finance des poursuites judiciaires au nom de ce principe. Il avait d’ailleurs retweeté l’annonce selon laquelle X soutenait la cause de Happe, armant celle-ci d’un bouclier médiatique plutôt conséquent.
La saga Block vs Happe ne cessera de nous surprendre. Entre soutiens de poids et querelles judiciaires, le monde de la tech nous réserve des drames dignes des meilleures séries Netflix. Et si vous pensiez que Twitter était le seul terrain miné par les controverses, détrompez-vous. Là où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir, et X semble devenir le nouvel arène des luttes pour la liberté d’expression. Mais attention, car dans le monde numérique, chaque tweet, chaque post, peut devenir le papillon qui déclenche la tempête. Qui l’eût cru ?
Chloe Happe cherche aujourd’hui à être réintégrée chez Block, en plus de réclamer des dommages et intérêts pour ses tweets partis en fumée. On lui souhaite bon courage et, surtout, de peut-être tweeter un peu moins spontanément à l’avenir. Après tout, il semblerait que, parfois, la meilleure expression soit celle qu’on ne partage pas.
Source : Engadget