Quelle est la dernière initiative des gouvernements du Royaume-Uni et des États-Unis pour encadrer l’évolution fulgurante de l’intelligence artificielle (IA) générative ? D’après des informations récentes, ces deux pays ont franchi un pas significatif en signant un Memorandum of Understanding. Ce partenariat, qui associe l’Institut de Sécurité de l’IA du Royaume-Uni et son homologue américain à peine annoncé par la Vice-Présidente Kamala Harris, promet une collaboration étroite dans le développement de tests pour évaluer les risques des modèles d’IA les plus avancés. Mais quelle est la véritable ampleur de ce projet ?
En effet, au-delà de partager connaissances techniques, informations et personnel, les deux pays ont l’ambition d’organiser un exercice de test conjoint sur un modèle publiquement accessible. La ministre de la science britannique, Michelle Donelan, soulignait l’urgence d’agir rapidement face à l’avènement d’une nouvelle génération de modèles d’IA, qui pourraient révolutionner le jeu. Quels sont donc ces modèles capables de changer la donne, et que savons-nous de leur potentiel ?
« Cette collaboration bilatérale sur la sécurité de l’IA est présentée comme une première mondiale. »
Ce partenariat est salué comme la première entente bilatérale sur la sécurité de l’IA à l’échelle mondiale. « L’IA est la technologie définissante de notre génération », affirmait Gina Raimondo, secrétaire américaine au Commerce. Cette collaboration pourrait, selon elle, accélérer le travail des deux instituts sur l’ensemble du spectre des risques associés à l’IA, qu’ils touchent à la sécurité nationale ou à la société de manière plus large. Mais comment ce partenariat influencera-t-il concrètement le développement et l’évaluation de l’IA dans le futur ?
Par ailleurs, ce n’est pas seulement à travers des partenariats que l’on cherche à encadrer l’IA. Les actions réglementaires ne sont pas en reste. Si, dès mars, la Maison Blanche signait un décret exécutif pour s’assurer que les agences fédérales utilisent des outils d’IA respectueux des droits et de la sécurité du peuple américain, le Parlement européen approuvait de son côté une législation visant à réguler l’intelligence artificielle au niveau planétaire. Cette réglementation est-elle suffisante pour contenir les potentiels débordements de l’IA, ou ne fait-elle qu’effleurer la surface d’un enjeu bien plus complexe ?
La collaboration entre le Royaume-Uni et les États-Unis sur la sécurité de l’IA générative est sans doute une étape cruciale dans la quête mondiale pour une technologie sûre et éthique. En alliant efforts et expertise, ces deux nations espèrent mettre en place un cadre solide pour l’évaluation indépendante des modèles d’IA les plus pointus. Mais au-delà des discours optimistes, la grande question reste : cette initiative bilatérale suffira-t-elle à anticiper et à maîtriser les avancées imprévisibles de l’IA ?
Source : Engadget