« Les dinosaures n’auraient probablement pas disparu s’ils avaient eu accès à des émulateurs de jeux vidéo. » – Anonyme de l’ère numérique.
Android avait déjà ouvert la voie en offrant à ses utilisateurs un véritable parc d’attractions virtuel avec une pléthore d’émulateurs. Apple, ne voulant pas rester à la traîne dans la course à la modernisation jurassique, a décidé de mettre à jour les règles de son App Store pour accueillir les dinosaures numériques, alias les jeux rétro, sur ses plateformes. C’est un peu comme si Apple avait décidé d’ouvrir un parc d’attractions virtuel rétro dans le jardin de chaque utilisateur d’iPhone ou d’iPad !
Ces « parcs » numériques, pourtant, ne seront pas totalement en libre-service. Chaque développeur devra passer à la caisse d’Apple via un mécanisme d’achat intégré pour tout item digital. Apple, tel un gardien vigilant à l’entrée de son parc, assure ainsi une nouvelle source de revenus en s’adaptant aux règles imposées par le Digital Markets Act (DMA).
Apple ouvre la porte à l’évasion numérique, mais n’oublie pas de taxer le ticket d’entrée.
Le volet intéressant de cette mise à jour, c’est que non seulement elle s’adresse aux émulateurs de consoles rétro, mais aussi aux jeux en streaming, aux mini-apps basées sur HTLM5, et même aux AI chatbots. On peut presque s’imaginer de fantastiques rencontres entre dinosaures numériques émulés et robots intelligents dans les méandres de l’App Store.
Entre-temps, Apple semble jouer le jeu de la super-app à l’instar de WeChat, en s’ouvrant davantage aux mini-applications et plugins externes. Cependant, pas plus tard que le mois dernier, la firme se faisait taper sur les doigts par le Département de la Justice américain, l’accusant de pratiques monopolistiques notamment pour sa suppression des super-apps. Ironique, non ?
Enfin, dans une mouvance probablement destinée à apaiser les esprits et à se conformer aux règles, Apple va permettre aux services de streaming musical tels que Spotify de rediriger les utilisateurs vers leurs sites pour les achats, marquant possiblement la fin d’une longue bataille pour l’indépendance vis-à-vis de l’App Store. Spotify, quant à lui, attend probablement avec impatience de pouvoir montrer ses propres dinosaures à l’entrée du parc.
Nous avons contacté Spotify pour obtenir un commentaire mais, tels les dinosaures de notre enfance, ils demeurent silencieux pour le moment.
Source : Techcrunch
