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Credits image : Matt Boucher / Unsplash

Technologie
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Meta et le Monopoly: Quand acheter n’est plus jouer

« Dans la Silicon Valley, si vous n’êtes pas en train de vous faire attaquer pour monopole, vous n’êtes pas assez gros. » Voici un adage qui semble tout droit sorti du manuel de survie de Meta, anciennement connue sous le charme un peu désuet de Facebook. En effet, Meta a demandé à un juge de mettre un terme à une affaire antitrust orchestrée par la Commission Fédérale du Commerce (FTC) et 48 états et territoires américains avant même que le show ne commence vraiment. Leur crime ? Avoir acheté Instagram et WhatsApp dans une frénésie shopping en 2012 et 2014, respectivement.

La FTC, jouant le rôle de shérif numérique, accuse Meta d’avoir éliminé la concurrence en s’offrant ces deux plateformes. Pour la FTC, Zuckerberg aurait ainsi empêché Instagram de devenir un concurrent en l’acquérant, craignant qu’une app centrée sur le partage de photos sur mobile ne devienne trop populaire. WhatsApp, quant à lui, représentait une menace si puissante à l’empire de Facebook que la société a préféré sortir son chéquier plutôt que ses gants de boxe.

« Meta, allant à l’encontre des accusations, souligne avec un battement de cils innocents que c’est la FTC elle-même qui avait approuvé ces acquisitions. »

Meta, dans un élan de défense digne d’un épisode de « Suits », souligne que non seulement la FTC avait approuvé ces acquisitions jadis, mais que leur première plainte a été rejetée faute de preuves concrètes. Maintenant, Meta agite les bras, clamant que « la FTC n’a rien fait pour bâtir son dossier » durant la phase de découvertes, et n’a pas réussi à prouver que Meta détient un monopole sur le marché des services de réseautage social personnel ou qu’il a causé du tort aux consommateurs et à la concurrence.

Meta se vante également que le rachat d’Instagram, qui était loin d’être une pépite d’or en 2012, a transformé l’application en un véritable eldorado, contribuant à presque 30% des revenus de l’entreprise au premier semestre 2022. Qui aurait parié sur ça ? Et WhatsApp, de son côté, est devenu gratuit, sécurisé de bout en bout, et s’est vu ajouter des appels vocaux et vidéo. En somme, un vrai conte de fées technologique grâce à l’ingéniosité (et quelques milliards) de Meta.

Par ailleurs, Meta pointe du doigt l’échec de la FTC à définir clairement un marché antitrust pertinent, en critiquant la limite arbitraire imposée à la définition de marché des services de réseautage social personnel, qui exclut des plateformes comme YouTube et TikTok, malgré leurs fonctionnalités de vidéos courtes similaires aux Reels d’Instagram.

Et comme si ce n’était pas assez, Meta en profite pour tacler à nouveau la FTC et les règles antitrust, en insinuant qu’une remise en question des accords déjà approuvés créé un climat d’incertitude pour l’avenir des fusions et acquisitions. Jennifer Newstead, avocate en chef chez Meta, prétend que cette situation sème le doute non seulement sur le processus d’examen des fusions par le gouvernement américain, mais aussi sur la volonté des entreprises d’innover, de crainte que leur succès ne leur soit finalement reproché.

Source : Engadget

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